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Les erreurs à éviter lors du lancement d’une micro-entreprise

Entrepreneuriat
30/01/2023 • Temps lecture : 8 mn • rédaction par Superindep
SOMMAIRE
    VOUS ALLEZ APPRENDRE
    • Les spécificités relatives à la micro-entreprise
    • Les obligations à remplir
    • Les pièges à éviter

    Vous ne seriez pas les premiers à les faire, et certainement pas les derniers non plus. Mais de vous à moi, c’est le genre de chose dont on se passerait bien, non ? Voici 10 erreurs à éviter en se lançant en auto-entreprise.

    Exercer une activité non adaptée au régime de la micro-entreprise

    Être auto-entrepreneur c’est bien, encore faut-il que ce régime soit adapté à votre activité. En effet, si vous avez de nombreux frais et charges professionnels, choisir ce régime n’est pas une bonne idée, car vous ne pourrez pas déduire ces charges de votre chiffre d’affaires alors même qu’en auto-entreprise vous êtes taxé en fonction de ce chiffre d’affaires

    Ce qui signifie que si vous ne prenez pas assez de marge dans le cas de l’achat-revente par exemple, vous pouvez travailler tout en perdant de l’argent si vous ne faites pas attention.

    Il est donc important de faire attention à vos charges avant de vous lancer en micro-entreprise.

    Notez également, que certaines activités à cause de leurs réglementations ou bien parce que le système de cotisations est différent de celui en auto-entreprise, sont exclues du régime de la micro-entreprise. C’est le cas des professions judiciaires, juridiques ou encore les professions liées à la santé, qui ne sont pas des activités autorisées en auto-entreprise. 

    L’auto-entreprise est également inadaptée si vous souhaitez embaucher. C’est légalement possible, mais ce n’est pas un statut pensé pour l’embauche. Les démarches sont complexes et surtout, embaucher coûte cher en auto-entreprise, car comme dit précédemment, vous ne pouvez pas faire de déduction sur votre chiffre d’affaires.

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    Ne pas anticiper la TVA 

    Par défaut, l’auto-entrepreneur n’est pas soumis à la TVA à condition de ne pas rester plus de deux ans au-dessus du seuil de franchise de TVA ou de ne pas avoir dépassé le seuil majoré de TVA.

    • Si le seuil de franchise est dépassé deux ans de suite, alors vous serez redevable de la TVA dès le 1er janvier de la 3e année. (Attention au prorata la première année de votre activité en tant qu’auto-entrepreneur.)
    • Si vous dépassez le seuil majoré de TVA, alors vous êtes redevable de la TVA à partir du 1er jour du mois au cours duquel le dépassement a eu lieu.

    Le passage à la TVA est obligatoire dans ces cas, mais il n’est pas automatique. C’est à vous de surveiller et d’en faire la demande. Si vous savez que vous allez dépasser les seuils de façon imminente ou sur le long terme, anticiper votre passage à la TVA est la solution pour être plus serein. En plus, le passage à la TVA est un avantage en B2B, car il vous permet de récupérer la TVA sur de nombreuses dépenses professionnelles.  

    Le mandat SEPA de prélèvement interentreprises (B2B)

    Le sujet du compte en banque pour une micro-entreprise est à étudier au plus tôt et très sérieusement. 

    L’auto-entrepreneur a énormément de choix en ce qui concerne le compte bancaire qu’il pourra utiliser pour son activité professionnelle.

    Il peut par exemple utiliser son compte personnel courant pour son auto-entreprise tant qu’il ne dépasse pas le seuil de chiffre d’affaires de 10 000€ par an, mais ensuite, il a encore plusieurs options : Il peut ouvrir un compte classique courant dédié à son auto-entreprise, ou bien passer par un compte professionnel. Il est libre de faire ces choix-là, mais attention à ne pas prendre votre décision en vous basant uniquement sur sa simplicité de création, ou du budget. Voici quelques points à prendre en compte au moment de votre choix.

    • Avoir un compte dédié à son activité permet d’y voir plus clair dans sa trésorerie. L’autre avantage, c’est qu’en cas de contrôle avoir un compte dédié à votre auto-entreprise évitera que vos dépenses professionnelles se trouvent entre vos courses à l’épicerie ou le remboursement d’un ami qui pourrait être pris pour le paiement d’un client ! 
    • Si vous êtes au régime de la TVA, ou que vous allez vous y trouver, il est primordial que le compte que vous utiliserez pour votre auto-entreprise accepte les virements via mandat B2B. (Notez que c’est rarement le cas pour les néobanques qui visent les particuliers.)
    • Changer de compte en banque en cours de route, une fois votre activité en marche, peut-être un élément perturbateur (changement de RIB, coordonnées bancaires auprès des organismes, de vos clients…) Pensez à anticiper ce choix le plus tôt possible. Le Vous du futur vous remerciera.

    Ne pas se renseigner suffisamment tôt pour les aides éligibles

    Pour un démarrage serein et optimisé, pensez à vérifier si vous n’êtes pas éligible à une aide ou à une optimisation pour la création de votre micro-entreprise . Par exemple, l’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise) vous permet d’être exonéré d’une partie des cotisations sociales pendant un certain temps, mais il faut en faire la demande au moment du dépôt du dossier de création.

    Ne pas connaître l’existence du versement libératoire

    Vous pouvez choisir le versement libératoire au moment de la création de votre auto-entreprise ou plus tard. Il vous permet de payer vos impôts sur le revenu selon un pourcentage qui est calculé sur votre chiffre d’affaires en même temps que vos cotisations URSSAF. C’est un peu comme le prélèvement à la source, mais pour les auto-entrepreneurs. Il faut répondre à certaines conditions pour pouvoir en bénéficier, mais cela peut-être un énorme avantage dans certains cas. Mais attention, ce n’est pas intéressant pour tous les auto-entrepreneurs, c’est aussi un risque de payer plus d’impôts si vos calculs ne sont pas bons.

    Oublier ses déclarations

    Que vous les déclariez tous les mois ou tous les trimestres, même si votre CA est de 0€, vous avez l’obligation de le déclarer sous peine de pénalité. Vous pouvez prévoir en avance des rappels sur votre téléphone, ou bien vous pouvez automatiser vos déclarations avec un outil en ligne comme Superindep.

    Avoir un code APE non adapté

    Le code APE (Activité Principale Exercée), est attribué par l’INSEE à la création de votre auto-entreprise. C’est un code composé de 4 chiffres et 1 lettre, il aussi appelé code NAF (Nomenclature d’Activité Française). Il permet de définir l’activité que vous exercez pour des questions statistiques de l’INSEE. Là où ce code est important pour vous, c’est que le code APE que l’INSEE vous aura attribué, déterminera le régime social auquel vous appartenez . Si vous estimez que le code que l’on vous a attribué ne correspond pas à votre activité, il est important de faire une demande de changement auprès de l’INSEE.

    Surveiller les plafonds

    En auto-entreprise, c’est à vous que revient la responsabilité de surveiller les plafonds à ne pas dépasser. Qu’il s’agisse des seuils de TVA ou du CA, il est important d’être vigilant et d’anticiper tout dépassement. Pour la TVA, vous être de base en franchise de TVA, c’est-à-dire que vous n’êtes pas redevable de cette dernière à moins d’en faire la demande explicite auprès du SIE, si vous dépassez le seuil de franchise de TVA deux années de suite alors vous devenez obligatoirement redevable de la TVA. Si vous dépassez le seuil majoré de TVA alors vous êtes redevable de la TVA à partir du premier jour du mois où vous avez dépassé le seuil majoré. En ce qui concerne le chiffre d’affaires, si vous dépassez deux années de suite le plafond de chiffre d’affaires autorisé par votre activité, alors vous devrez quitter le régime de la micro-entreprise la troisième année. Si vous n’êtes pas suffisamment vigilant et que ces seuils sont dépassés sans anticipation de votre part, cela peut vite coûter cher.

    Ne pas savoir calculer son “salaire” en auto-entreprise

    En auto-entreprise, on parle de “rémunération” et non de “salaire”. Parler de salaire n’est pas correct en auto-entreprise, car le salaire est régi par un contrat, c’est une compensation contre travail fournie par un employeur subordonné. En auto-entreprise, on se rémunère tout seul. Mais cette rémunération ne se fait pas n’importe comment. L’auto-entrepreneur est libre de se rémunérer comme il le souhaite, mais il doit faire attention à bien déduire ses charges et cotisations sur son chiffre d’affaires avant de définir le montant à se verser. Attention également à bien déclarer votre rémunération sur votre déclaration de revenu. Contrairement à un salarié, la déclaration n’est pas préremplie.

    Ne pas mensualiser ses déclarations

    En effet, quand vous êtes auto-entrepreneur, vous pouvez faire vos déclarations tous les mois ou bien tous les trimestres (même annuellement pour la TVA). Le problème que vous risquez de rencontrer si vous ne mensualisez pas vos déclarations, c’est d’avoir plus de risque d’oublier de faire vos déclarations ou de vous tromper en la faisant. Car déclarer plusieurs mois de travail est plus long, et surtout les sommes sont plus importantes, donc en cas d’erreur les conséquences seront plus importantes également. Mensualiser vos déclarations vous donne l’avantage de voir beaucoup plus clair dans votre trésorerie et limite grandement les risques de faire des erreurs. Et pour limiter encore plus ce risque d’erreurs ou d’oublis, vous pouvez également utiliser un service comme Superindep qui automatise vos déclarations.

    S’il y a une chose à retenir avant de vous lancer dans la belle aventure du freelancing avec l’auto-entreprise c’est l’anticipation ! L’anticipation est essentielle à la bonne gestion de votre auto-entreprise. Prendre le temps avant même de vous lancer, d’analyser vos besoins présents et futurs pour votre auto-entreprise, vous évitera de nombreuses erreurs qui pourraient finir par vous coûter cher. Pensez également à vous faire accompagner pour plus de sérénité dans la gestion de votre entreprise.

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