Tarif d’un consultant indépendant : le juste milieu
Fixer le tarif d’un consultant indépendant est un vrai défi. Un prix trop bas ? Vous risquez de perdre en crédibilité et de vous épuiser pour une rémunération insuffisante. A contrario, si vous prévoyez dans votre business plan de proposer un tarif trop élevé, vos prospects pourraient fuir vers la concurrence. Trouver l’équilibre est essentiel pour valoriser votre expertise et assurer la rentabilité de votre activité. Après tout, votre temps et vos compétences ont une vraie valeur. Alors, comment déterminer un prix juste et attractif ? CréActifs vous guide pour fixer vos tarifs avec confiance et sérénité.
Voici une technique de base pour déterminer de manière approximative le bon prix à facturer. Il s’agit de trouver un équilibre entre :
- Le prix que le client accepte de payer ;
- Les tarifs de la concurrence – pour les connaître, réalisez une étude de marché ;
- Ce que vous souhaitez percevoir comme revenus.
Notez que vos prix peuvent varier en fonction de vos compétences, de l’expérience que vous avez, mais aussi du statut juridique que vous avez choisi ! En effet, une société est plus coûteuse qu’une micro-entreprise.
Un tarif qui dépend de nombreux facteurs
Pour déterminer avec précision vos honoraires, vous devez commencer par choisir si vous facturez à la journée ou à l’heure. Cela dépend notament de ce que vous trouvez le plus simple : le tarif à la journée est forfaitaire (vous ne comptez pas le nombre d’heures) contrairement au tarif horaire.
Ici, nous nous baserons sur un tarif à la journée, mais le principe est le même pour tout type de tarif.
Tarif d’un consultant indépendant : comment calculer ?
Pour déterminer vos honoraires, CréActifs vous conseille de procéder de la manière suivante : partez du salaire net mensuel que vous souhaitez toucher, puis remontez jusqu’au chiffre d’affaires total. Voici les étapes à suivre pour connaître le prix à la journée à facturer :
Etape 1 | Etape 2 | Etape 3 | Etape 4 |
Commencez par déterminer le salaire net mensuel que vous souhaitez toucher. À partir de là, vous pourrez déterminer votre salaire net annuel. Exemple : Salaire net mensuel : 2 500 € Salaire net annuel : 30 000 € | Additionnez le salaire net annuel, les charges salariales, les charges patronales, les frais supplémentaires, comme l’achat de matériel (qui ne doivent pas dépasser 15% du chiffre d’affaires) et les frais de gestion. Vous obtiendrez le chiffre d’affaires annuel que vous devez effectuer. Exemple : Charges salariales et patronales : 20 000 € Frais professionnels : 7 500 € Frais de gestion : 2 500 € Chiffre d’affaires annuel : 60 000 € | Déterminez le nombre de jours facturables sur l’année. En général, on prévoit 225 jours (on enlève le week-end, on compte les congés et on prévoit les jours de prospection). | Divisez le chiffre d’affaires annuel par le nombre de jours travaillés sur une année. Vous obtiendrez alors le tarif à la journée que vous pourrez facturer. Exemple : 60 000 € ÷ 225 jours = 267 € / jour |
ATTENTION : Le prix d’une prestation intellectuelle est largement dépendant de la valeur perçue par le client. Les références, les recommandations, la présentation du consultant, la façon dont il est entré en contact avec son prospect et des documents qu’il présente, l’écriture du devis, sont autant de facteurs qui vont influer sur la valeur perçue par le client.
Le développement d’un réseau adéquat, la publication d’articles ou d’ouvrages de référence, la participation à des conférences ou des salons constituent des outils pour améliorer la valeur (ou la compétence) perçue.
Un décalage entre vos tarifs et les honoraires facturés
Bien que ce calcul soit essentiel pour vous faire une idée du prix que vous facturerez et du chiffre d’affaires que vous devrez atteindre sur une année, la pratique est légèrement différente. En effet, les honoraires facturés ne sont pas systématiquement calqués sur les prix théoriques. Cela dépend de nombreux facteurs, et notamment de la négociation avec votre client potentiel ! Pour savoir dans quelle mesure vous pouvez négocier, voici les facteurs sur lesquels vous devez vous appuyer :
- La fréquence de la prestation : est-elle régulière ou ponctuelle ?
- La durée de la mission : une mission longue tire le tarif journalier vers le bas.
- Ce qui vous est demandé : si la mission demande un haut niveau de compétences, vous pouvez tout à fait facturer davantage.
- Le secteur d’activité : certains domaines peuvent légitimer une hausse de prix.
- La taille de l’entreprise : vous pourrez facturer plus pour les missions que vous effectuez pour une grande entreprise.
- Le secteur géographique : exercer dans une ville coûte plus cher que dans une zone rurale.
- Les frais annexes : pensez aux frais de déplacement, à l’achat de matériel…
En tant que consultant indépendant, il est indispensable que les prix que vous fixez vous permettent d’avancer vers un modèle économique viable. Vous devez pouvoir lier satisfaction client, rentabilité et pérennité de votre activité.
Tarification horaire, journalière ou au forfait : quelle méthode choisir ?
Lorsque l’on débute en tant que consultant indépendant, une question cruciale se pose : comment structurer sa tarification ? Faut-il facturer à l’heure, à la journée ou proposer un tarif forfaitaire ? Chaque méthode a ses spécificités, ses avantages et ses inconvénients. Voici un petit guide pour vous aider à choisir celle qui correspond le mieux à votre activité.
1. Le tarif horaire : souplesse et transparence
Le tarif horaire consiste à facturer son temps de travail à l’heure. Il est souvent utilisé pour des missions courtes ou imprécises, où la charge de travail peut varier.
Avantages :
- Idéal pour les missions ponctuelles (formations, consultations express).
- Transparence pour le client : il paie exactement pour le temps travaillé.
- Facilité de gestion pour les petites prestations.
Inconvénients :
- Limite vos revenus : plus vous travaillez, plus vous gagnez, mais votre temps est plafonné.
- Difficulté à justifier des temps non visibles (préparation, recherche).
- Peut engendrer des discussions interminables sur le nombre d’heures réellement effectuées.
Exemple : un consultant en stratégie digitale peut proposer un accompagnement en visioconférence à 90 €/heure pour un audit rapide des performances web d’un client.
2. Le tarif journalier (TJM) : un standard pour les missions longues
Le taux journalier moyen (TJM) est la méthode la plus courante dans le consulting. Il consiste à facturer une journée complète de travail, indépendamment du nombre d’heures précises effectuées.
Avantages :
- Plus simple à gérer pour des missions longues (plusieurs jours ou semaines).
- Permet d’intégrer dans le prix les temps « non visibles » (réunions, déplacements, recherches).
- Donne plus de visibilité sur ses revenus mensuels.
Inconvénients :
- Peut être moins adapté aux interventions courtes.
- Certains clients peuvent négocier une réduction pour des engagements sur plusieurs jours.
Exemple : un consultant en cybersécurité intervient chez une entreprise pour un diagnostic des risques numériques. Il facture 850 € par jour pour une mission de 5 jours.
3. Le forfait : une tarification adaptée aux projets définis
Avec le forfait, le consultant propose un prix global pour une mission donnée, quelle que soit la durée réellement passée. Ce mode de tarification est souvent utilisé pour des prestations bien définies.
Avantages :
- Plus attractif pour les clients qui recherchent une vision claire des coûts.
- Peut être très rentable si vous optimisez votre temps de travail.
- Idéal pour les prestations standardisées (création de site web, audit complet, formation…).
Inconvénients :
- Risque de sous-estimation du temps de travail et donc de rentabilité faible.
- Impossible d’ajuster les prix si la mission prend plus de temps que prévu.
- Peut entraîner une pression accrue pour respecter les délais fixés.
Exemple concret : un consultant en stratégie marketing propose un forfait à 2 500 € pour un plan marketing clé en main, incluant audit, recommandations et plan d’action détaillé.
Quelle méthode choisir ?
Notre conseil : optez pour le TJM si vous travaillez sur des projets longs, pour le forfait si vous avez des prestations bien définies, et pour le tarif horaire si vous intervenez ponctuellement. L’idéal reste souvent une combinaison de ces méthodes, selon la nature de vos missions et vos objectifs professionnels.
Tarif d’un consultant indépendant : comment réussir votre négociation ?
Si vous êtes sur le point d’aboutir à un contrat avec un client, vous devez absolument commencer par lui demander quel est son budget. Vous pourrez ainsi déterminer dès le départ votre marge de manœuvre si le budget annoncé ne vous convient pas. N’annoncez pas immédiatement vos tarifs, il est essentiel que vous compreniez bien la demande du client avant de vous avancer. Ensuite, vous pourrez commencer à valoriser votre offre et votre savoir-faire : c’est à ce moment là que vous devrez mettre en avant votre expertise et vos résultats passés. Une fois cela fait, vous pourrez vous appuyer sur les facteurs précédemment évoqués pour déterminer le tarif le plus cohérent.

FORMATION : DEVENIR CONSULTANT INDÉPENDANT
Cette formation a pour objectifs de vous apporter la compréhension des spécificités et des enjeux du métier de consultant indépendant.
Fixer le tarif d’un consultant indépendant : junior et senior
La distinction entre un consultant junior et un consultant senior repose principalement sur l’expérience, les compétences et les responsabilités, ce qui se reflète dans les tarifs pratiqués.
Consultant Junior
- Expérience : un consultant est généralement considéré comme junior durant ses deux premières années d’activité.
- Compétences : en début de carrière, le consultant junior acquiert des connaissances et développe ses compétences techniques, souvent sous la supervision de collègues plus expérimentés.
- Tarif Journalier Moyen (TJM) : Le TJM d’un consultant junior se situe généralement entre 300 € et 600 €, variant selon le domaine d’expertise et la localisation géographique.
Consultant Senior
- Expérience : le statut de consultant senior est généralement atteint après au moins cinq années d’expérience dans le métier.
- Compétences : avec une expertise approfondie, le consultant senior est capable de gérer des missions complexes, de proposer des solutions stratégiques et d’encadrer des équipes.
- Tarif Journalier Moyen (TJM) : le TJM d’un consultant senior varie généralement entre 600 € et 1 200 €. Pour des expertises rares ou des missions particulièrement complexes, ce tarif peut s’élever jusqu’à 2 400 € par jour.
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