On me demande souvent quelle est la raison qui fait que l’on se lance dans un nouveau projet ambitieux – tel qu’un gros changement de carrière, une reconversion pro ou une création d’entreprise.
Selon moi, deux raisons couplées en sont la cause.
Raison 1 (la sous-jacente) : la confiance en soi.
Raison 2 (la plus évidente) : le déclencheur. Cela peut être une rupture de contrat, un déménagement, un N+1 un peu trop pressant, une volonté d’aligner ses valeurs, une opportunité…
C’est la première raison qui va nous intéresser aujourd’hui.
Tout d’abord, contrairement à la croyance populaire, le capital confiance n’est pas génétique. Il se construit. Eh oui, et en réalité, ce sont majoritairement les univers dans lesquels nous baignons et/ou évoluons qui impactent notre confiance en nous. Chacun peut donc travailler dessus pour le faire évoluer.
Ces univers pourrait se découper de la manière suivante :
- A- l’univers socle – autrement dit celui dont on hérite, qui regroupe la famille et l’école
- B- l’univers choisi, qui repose sur les amis/le ou la conjoint(e), l’environnement sportif/associatif et l’environnement professionnel
A-1. La famille
D’après les experts du sujet, la construction de la confiance en soi commence dès les premiers mois de la vie de chacun.
De nature, les enfants n’ont que très peu peur de l’échec. Ils vont donc construire leur référentiel à travers l’interprétation des émotions qu’ils perçoivent de leurs parents. C’est un fait : des parents stressés par un sujet en particulier vont très souvent transmettre ce stress aux enfants.
Lorsque j’étais petit, nos voisins venaient souvent sonner à la maison (totalement en panique) pour dire à mes parents que j’étais perché en haut du portique ou dans un arbre. Mes parents – un peu blasés de me courir toujours après et plutôt confiants dans mon équilibre – leur répondaient que je n’étais jamais tombé… et me laissaient jouer l’équilibriste !
A-2. L’école
Nous passons une grosse partie de notre jeunesse à l’école, période de notre vie durant laquelle nous sommes très influençables… ainsi, le corps professoral essaie de faire le nécessaire pour aider à développer la confiance en soi de chaque enfant (dans les limites de ce que l’éducation nationale permet). C’est d’ailleurs l’une des bases de la pédagogie Montessori qui fait tant parler d’elle !
En tant que fils de professeur, j’ai peut-être eu un traitement de faveur, mais j’ai eu globalement des professeurs qui m’ont suffisamment encouragé pour me permettre de construire jour après jour mon capital confiance et me donner envie d’avancer dans ma scolarité.
B-1. Les amis et le ou la conjoint(e)
Travailler ses liens avec les autres a un réel impact sur son estime de soi.
En effet, nous choisissons les membres de notre cercle proche : ainsi, il est logique que nous partagions un certain nombre de valeurs avec ceux-ci. C’est ici que la notion de communauté entre en jeu : penser collectif revient à éteindre la vision que l’on a de l’estime de soi, car on gagne en empathie, en générosité et en humilité. En soutenant les autres, on entre dans un cercle vertueux : les autres membres de cette communauté nous soutiennent également… et il est indéniable que ces petits soutiens du quotidien sont primordiaux dans la construction de son capital confiance.
B-2. L’associatif et le sport
Ces environnements offrent la possibilité de consolider sa confiance en soi – de par les performances ou les actions qu’il est possible de réaliser. Eh oui, ces domaines développent le sentiment de compétence et d’appartenance, et améliorent la connaissance de soi et des autres. Et le mieux, c’est qu’il y en a pour tout le monde ! Entre les sports collectifs, la danse, le bénévolat, etc., il suffit de trouver ce qui correspond à chacun.
Pour ma part, j’ai toujours beaucoup pratiqué les sports collectifs. Je n’ai jamais été excellent, mais ils m’ont permis de m’épanouir. Il en est de même pour le scoutisme, où j’ai passé plus de 10 ans à construire des cabanes et à réaliser des bonnes actions.
B- 3. Le professionnel
Dans le milieu professionnel, la confiance en soi est énormément impactée par le management qui est pratiqué dans les entreprises où on évolue. Un management participatif où la prise d’initiatives est fortement encouragée est beaucoup plus propice au développement de votre confiance en vous. A l’inverse, un management ultra directif ne vous permettra jamais de sortir de votre zone de confort pour (parfois) faire des erreurs et surtout passer des caps !
Globalement, je pense que j’ai eu de la chance dans les entreprises où j’ai évolué. L’entreprise où je me suis le plus épanoui et où j’ai accumulé le plus de confiance en moi fut à Londres. Là-bas, que vous ayez fait la fac, un IUT ou HEC, peu importe. Ce n’est qu’en fonction de vos résultats qu’ils vous donnent des moyens – ou non. Comme j’ai eu la chance d’avoir de bons résultats sur cette expérience, j’ai eu beaucoup de ressources très rapidement… A tel point qu’à 25 ans, je suis passé de stagiaire à responsable de l’un des principaux départements de l’entreprise (en moins d’un an) !
Après, vous vous en doutez bien, tous les moteurs de votre confiance ne fonctionnent pas tout le temps de la même manière, et vous n’avez pas la main sur le socle dont vous avez hérité. Pour autant, vous avez la possibilité de faire fortement évoluer votre capital confiance par les choix que vous faites.
C’est un travail de longue haleine, qui peut progresser sur plusieurs années.
Chez CréActifs, depuis 12 ans maintenant, la bienveillance est au coeur de notre pédagogie d’accompagnement des entrepreneurs. Et ce n’est absolument pas parce que nous sommes des Bisounours ! C’est parce que nous savons pertinemment que la bienveillance apporte un cadre propice au développement de la confiance en soi.
C’est un travail de longue haleine, qui peut progresser sur plusieurs années.
Matthieu Douchy
Pour en savoir plus, découvrez notre offre de formations à la création d’entreprise !