Vous avez envie de travailler à votre rythme, de choisir vos missions et de ne plus dépendre d’un patron ? Le freelancing fait de plus en plus rêver. Et c’est compréhensible : autonomie, liberté géographique, flexibilité des horaires… sur le papier, tout y est pour construire une vie professionnelle sur mesure. Mais comment devenir freelance, concrètement ? Et surtout, comment devenir freelance en France, sans se perdre dans la paperasse ou faire les mauvais choix au démarrage ?
Dans cet article, vous allez découvrir un guide complet, clair et pratico-pratique pour passer de l’envie à l’action. Que vous soyez en reconversion, salarié en quête de liberté, jeune diplômé ou retraité actif, vous trouverez ici les étapes essentielles pour vous lancer : choisir le bon statut, fixer vos tarifs, trouver vos premiers clients et poser les bases d’une activité durable. C’est parti !
Qu’est-ce qu’un freelance ?
Le mot est partout, les profils aussi. Mais avant de parler démarches, statuts ou missions, commençons par une question simple : c’est quoi, exactement, un freelance ?
En France, le terme freelance n’est pas un statut juridique. C’est un mode d’activité. On parle d’un travailleur indépendant qui exerce son métier sans lien de subordination, en vendant ses services à des clients (entreprises, collectivités ou particuliers). Il peut être consultant, ghostwriter, développeur, photographe, graphiste, coach… Les missions sont variées, mais la logique reste la même : le freelance propose une expertise, négocie ses conditions et travaille en autonomie.
Pas de patron, mais un cadre à poser
Travailler en freelance ne consiste pas seulement à travailler de chez soi. Il faut aussi gérer son activité comme une entreprise à part entière. Cela signifie : fixer ses tarifs, choisir ses clients, s’organiser seul… mais aussi assumer la gestion, la prospection et les obligations administratives.
C’est pour cette raison qu’il est essentiel, dès le départ, de choisir un cadre juridique adapté (micro-entreprise, SASU, EURL…). Nous y reviendrons en détail, car c’est une étape-clé pour devenir freelance en France dans de bonnes conditions.
Des métiers très divers, un même esprit d’indépendance
Les freelances évoluent dans des secteurs très variés. Voici quelques exemples concrets :
- Tech et développement : développeur web, UX designer, DevOps…
- Communication & marketing : rédacteur web SEO, community manager, graphiste…
- Coaching & conseil : coach professionnel, formateur indépendant, consultant RH…
- Services B2B ou B2C : assistant virtuel, traducteur, photographe, expert-comptable…
Ce que ces professionnels ont en commun ? La volonté de travailler à leur manière, de gérer leur emploi du temps et de développer leur propre activité professionnelle.
En résumé : un freelance, c’est un entrepreneur solo, libre de son organisation, mais encadré juridiquement. Et c’est ce cadre qu’il va falloir poser, pas à pas, pour transformer une envie en réalité.
Pourquoi devenir freelance ? Avantages et réalités à connaître
Travailler d’où vous voulez, choisir vos clients, fixer vos propres tarifs : le freelancing fait rêver. De plus en plus de professionnels quittent le salariat pour reprendre la main sur leur vie pro. Mais avant de vous lancer, il est essentiel de bien comprendre ce que cela implique, pour savoir si cette voie est réellement faite pour vous.
Devenir freelance : les avantages
1. L’autonomie totale
En freelance, vous êtes le capitaine à bord. Pas de hiérarchie, pas de compte à rendre à un N+1. Vous choisissez vos projets, vous organisez vos journées comme bon vous semble, et vous prenez les décisions qui comptent.
2. La liberté géographique et temporelle
Vous pouvez travailler depuis chez vous, dans un espace de coworking, à la montagne ou au bord de la mer. Vous adaptez vos horaires à votre rythme.
3. L’épanouissement professionnel
Vous choisissez les missions qui vous stimulent, vous développez votre expertise, vous voyez l’impact concret de votre travail. Ce sentiment d’alignement – entre ce que vous voulez et ce que vous faites – est particulièrement agréable.
4. Le potentiel de revenus
Certains freelances gagnent mieux leur vie qu’en CDI. Ce n’est pas automatique, bien sûr, mais avec une bonne stratégie, des compétences solides et une vraie posture pro, vous maîtrisez votre trajectoire financière.
Devenir freelance : les inconvénients
1. Des revenus irréguliers
Pas de salaire fixe : votre chiffre d’affaires dépend du volume de missions, de la saisonnalité et de votre prospection. Il faut donc apprendre à gérer les hauts… et les creux.
2. La solitude
Pas de collègues, pas de pause-café. Si vous ne vous créez pas un écosystème (réseau pro, coworking, collectif…), l’isolement peut peser sur le moral et la motivation. Pour en savoir plus sur le sujet, consultez notre article Freelance : trouver l’équilibre pro / perso.
3. La gestion globale
Factures, relances, déclarations, contrat… tout repose sur vous. Mais bonne nouvelle : des outils et des formations vous permettent de gagner du temps et de la clarté.
4. Pas de congés payés
Pas de RTT ni de congés payés garantis par un employeur. Si vous ne travaillez pas, vous ne facturez pas. Il est donc essentiel d’anticiper vos périodes de pause (vacances, jours off, imprévus…) dans votre plan de charge et dans vos tarifs.
Ce qu’il faut retenir : devenir freelance est une liberté qui se mérite. La clé, c’est de poser des bases solides, de s’informer, et surtout de ne pas rester seul.
Comment devenir freelance en France : les prérequis à connaître
En France, vous pouvez devenir freelance assez facilement, que vous soyez salarié, étudiant, demandeur d’emploi ou retraité actif. Mais avant de cliquer sur “Créer mon entreprise”, il est essentiel de connaître les règles du jeu.
Qui peut devenir freelance ?
Toute personne majeure peut créer son activité indépendante, à condition :
- d’avoir une adresse en France (domicile personnel ou local professionnel),
- d’obtenir les autorisations nécessaires si vous exercez une profession réglementée (avocat, médecin, expert-comptable…).
Aucun diplôme n’est obligatoire pour devenir freelance, sauf dans des secteurs spécifiques. Ce qui compte, c’est votre compétence, votre crédibilité et votre capacité à gérer une activité de manière autonome.
Peut-on devenir freelance en étant salarié ?
Oui, c’est possible ! Mais il y a quelques règles à respecter :
- Clause de non-concurrence : vérifiez votre contrat de travail.
- Clause d’exclusivité : certains contrats interdisent toute activité parallèle.
- Devoir de loyauté : même sans clause, votre activité freelance ne doit pas nuire à votre employeur.
Bon à savoir : si vous êtes salarié du privé, vous pouvez demander un congé pour création d’entreprise d’une durée d’un an (renouvelable une fois). Cela vous permet de tester le freelancing tout en gardant la porte du salariat entrouverte.
Freelance et chômage : est-ce compatible ?
Absolument. Vous pouvez cumuler statut de freelance et allocations chômage, grâce à deux dispositifs :
- L’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) : vous touchez vos droits mensuels, déduits des éventuels revenus générés par votre activité indépendante.
- L’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) : vous recevez 60 % de vos droits restants, versés en deux fois, pour soutenir votre lancement.
Et n’oubliez pas : vous pouvez bénéficier de l’ACRE, une exonération partielle de charges sociales pendant un an. Elle s’obtient automatiquement si vous créez une micro-entreprise.
Le bon réflexe pour démarrer sur des bases saines
Avant même de choisir votre statut, prenez le temps de :
- clarifier vos motivations,
- évaluer vos compétences clés,
- identifier vos besoins en formation ou en accompagnement.
À retenir : que vous soyez salarié, en reconversion ou inscrit à France Travail, devenir freelance en France est tout à fait possible. Encore faut-il savoir par où commencer et ne pas brûler les étapes.
Se poser les bonnes questions avant de se lancer
Avant de choisir votre statut ou de chercher vos premiers clients, prenez un temps pour vous. Pas pour tout remettre en question, mais pour poser les fondations de votre projet freelance. Car plus votre cap est clair, plus vos décisions seront simples ensuite.
Pourquoi avez-vous envie de devenir freelance ?
C’est la première question à vous poser, et peut-être la plus importante. Est-ce pour fuir un emploi qui ne vous correspond plus ? Pour gagner en liberté ? Développer un projet personnel ? Vous réinventer ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, mais plus vos motivations sont alignées avec vos valeurs, plus votre projet sera solide.
Quelles sont vos compétences et votre valeur ajoutée ?
Le freelancing repose sur l’expertise. Même si vous n’avez pas dix ans d’expérience, vous devez pouvoir apporter de vraies solutions pour vos futurs clients. Listez vos compétences principales, vos savoir-faire, vos réussites et vos retours clients passés. Vous êtes plus légitime que vous ne le pensez. Sur le sujet : Syndrome de l’imposteur : comment le vaincre en tant qu’entrepreneur ?
À qui allez-vous vous adresser ?
C’est l’une des clés d’un lancement réussi. Il faut définir :
- votre cible (entreprises, particuliers, collectivités…),
- votre positionnement (prestataire opérationnel ? consultant stratégique ? formateur ?),
- les problèmes que vous aidez à résoudre.
Un positionnement clair vous permet de créer une offre lisible, d’attirer les bons clients et d’éviter les mauvaises missions.
Avez-vous le bon environnement pour vous lancer sereinement ?
Lancer une activité demande du temps, de la concentration et un minimum de stabilité. Posez-vous quelques questions concrètes :
- Ai-je un lieu de travail propice ?
- Ai-je du temps à consacrer à ce projet ?
- Suis-je prêt à apprendre la gestion, la prospection, l’administratif ?
Pas besoin que tout soit parfait. Mais mieux vaut anticiper que subir.
À retenir : devenir freelance, c’est choisir une trajectoire professionnelle alignée avec qui vous êtes. Vous n’avez pas besoin d’avoir tout prévu. Mais prendre le temps de réfléchir maintenant permet de gagner en clarté pour la suite.
Comment choisir son statut juridique pour devenir freelance ?
C’est une question que tout freelance se pose au moment de se lancer : quel statut choisir ? Et c’est normal. Car en France, devenir freelance, c’est aussi choisir une forme juridique adaptée à son activité, à son profil et à ses ambitions.
Micro-entreprise (ex auto-entrepreneur) : la voie la plus simple pour démarrer
C’est la forme la plus répandue chez les freelances débutants. Et pour cause :
- Inscription rapide en ligne
- Aucun capital requis
- Comptabilité simplifiée
- Paiement des cotisations sociales en proportion du chiffre d’affaires
- Possibilité d’opter pour le versement libératoire de l’impôt
Plafond de chiffre d’affaires :
- 77 700 € pour les prestations de service
- 188 700 € pour la vente de biens
L’exonération de TVA : un vrai avantage… et une limite à connaître
En micro-entreprise, vous bénéficiez de la franchise en base de TVA. Cela signifie :
- Vous ne facturez pas la TVA à vos clients
- Vous n’avez pas à la reverser à l’État
- Votre facture porte la mention : “TVA non applicable, article 293 B du CGI”
Résultat : vous gagnez du temps administratif… et vous êtes souvent plus attractif pour des clients non assujettis à la TVA (particuliers, associations, etc.).
Mais attention : vous ne pouvez pas récupérer la TVA sur vos achats (matériel, logiciels, sous-traitance). Et si vous dépassez les plafonds, vous serez automatiquement assujetti à la TVA.
Entreprise individuelle (EI) classique : plus de flexibilité, mais plus d’exigences
L’entreprise individuelle permet d’aller un peu plus loin que le régime micro.
On peut notamment :
- Déduire certaines charges réelles
- Choisir entre impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés (sous conditions)
- Dépasser les plafonds de chiffre d’affaires
Mais cela implique une comptabilité plus rigoureuse et potentiellement plus de frais de gestion.
Idéal pour : les freelances qui génèrent déjà un bon CA ou qui veulent optimiser leur fiscalité.
SASU ou EURL : créer sa propre société
Ce sont les deux grandes formes de société unipersonnelle :
- EURL (version solo de la SARL) : vous êtes gérant TNS (indépendant), avec des charges sociales plus légères, mais une couverture moins protectrice.
- SASU (version solo de la SAS) : vous êtes assimilé salarié, vous bénéficiez d’une protection sociale similaire à celle d’un cadre salarié, mais les charges sont plus élevées.
Créer une société implique :
- Rédiger des statuts
- Déposer un capital social (même symbolique)
- Publier une annonce légale
- Tenir une comptabilité stricte
Idéal pour : les freelances qui veulent développer une activité plus ambitieuse, travailler avec de gros clients ou séparer leur patrimoine pro/perso.
Et le portage salarial ?
C’est une solution hybride : vous signez un contrat avec une entreprise de portage qui facture à votre place. En échange, vous touchez un salaire (déduit des frais de gestion) et bénéficiez d’une protection sociale complète.
Idéal pour : tester le freelancing sans créer de structure, tout en restant couvert comme un salarié.
Comparatif express
Statut | Démarches | Charges | Comptabilité | Pour qui ? |
---|---|---|---|---|
Micro-entreprise | Ultra simple | Allégées | Simplifiée | Débutants, reconversions |
EI classique | Simple | Moyennes | Régime réel | Activité stable ou en croissance |
EURL | Moyennement complexe | Modérées | Rigoureuse | Freelances prudents, réguliers |
SASU | Complexes | Élevées | Très rigoureuse | Ambitieux, gros clients, image pro |
Portage salarial | Aucune | Variable (%) | Déléguée | Freelances frileux sur l’administratif |
À retenir : le statut de micro-entrepreneur reste la porte d’entrée idéale pour la majorité des freelances. En fonction de votre activité, de vos objectifs ou de votre chiffre d’affaires, vous pourrez ensuite faire évoluer votre statut.
Vous hésitez ? Pour vous aider dans votre choix, nous avons conçu un questionnaire gratuit.
Comment devenir freelance : les compétences
Pas besoin d’être un “super-héros multi-tâches” pour devenir freelance. Mais il faut tout de même cocher quelques cases pour démarrer dans de bonnes conditions. Et rassurez-vous : une partie de ces compétences, vous les avez déjà. L’autre partie ? Elle s’acquiert progressivement, à votre rythme.
Des compétences métier solides (votre valeur ajoutée)
C’est la base. Vous devez maîtriser votre domaine d’expertise : rédaction, graphisme, développement web, accompagnement RH, formation… ou tout autre métier que vous exercez en tant que freelance.
Votre objectif : être crédible et pertinent aux yeux de vos futurs clients. Pas besoin d’être le meilleur du marché, mais vous devez être capable de livrer un travail pro, fiable et utile.
Des compétences transverses, qu’on apprend vite
Freelance rime souvent avec “multi-casquettes”. Voici les talents que vous développerez très vite :
- Organisation : gérer plusieurs projets, planifier vos journées, tenir vos délais
- Relation client : écouter, reformuler, rassurer, négocier, relancer
- Communication : créer un profil attractif, valoriser vos services, oser parler de vous
- Gestion : établir vos devis, suivre vos factures, comprendre vos obligations administratives
Rassurez-vous, tout cela s’apprend. Et vous n’avez pas à tout maîtriser d’un coup : le plus important, c’est d’avancer avec les bons repères.
La capacité à s’adapter… et à se former
Le freelancing évolue vite. Les outils changent, les attentes clients aussi. Pour rester dans le coup, il faut :
- faire de la veille sur votre métier
- tester de nouvelles méthodes, notamment en progressant sur l’IA
- vous former régulièrement
À retenir : en freelance, vous êtes autant l’artisan de votre métier que le pilote de votre activité. Ce double rôle peut faire peur au départ, mais il devient vite une force.
Comment devenir freelance : les démarches
Une fois votre projet clarifié et votre statut choisi, il est temps de passer à l’action. Créer son activité de freelance en France n’a jamais été aussi simple… à condition de bien suivre les étapes. On vous explique tout.
Si vous optez pour la micro-entreprise (le plus courant)
C’est la solution la plus rapide pour se lancer. Voici les étapes à suivre pas à pas :
1. Préparer les documents nécessaires
- Une pièce d’identité valide
- Une déclaration de non-condamnation
- Un justificatif de domicile
2. Faire votre déclaration en ligne
Rendez-vous sur le guichet unique de l’INPI pour déclarer votre début d’activité. En quelques clics, votre micro-entreprise sera enregistrée.
3. Ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité
Il n’a pas besoin d’être “professionnel”, mais il doit être séparé de votre compte perso, dès que votre chiffre d’affaires dépasse 10 000 € deux années de suite.
4. Créer votre espace professionnel sur impots.gouv.fr
Cela vous permet de suivre votre fiscalité, déclarer votre chiffre d’affaires, et gérer votre situation avec les impôts.
5. Souscrire à une assurance si nécessaire
Certaines activités imposent une responsabilité civile professionnelle (RC Pro). C’est aussi une sécurité en cas de litige.
6. Mentionner la franchise en base de TVA
Si vous êtes en micro-entreprise, pensez à ajouter la mention “TVA non applicable – article 293 B du CGI” sur vos devis et factures.
À retenir : Les démarches administratives pour devenir freelance ne sont pas une montagne. Elles peuvent se faire en ligne, en quelques jours.
Les premières actions à prévoir en parallèle
Dès vos premiers jours, pensez à :
- Créer un profil LinkedIn à jour
- Préparer un mini portfolio ou une page vitrine
- Réserver un nom de domaine et une adresse e-mail pro
- Installer un outil de facturation adapté à votre statut
Comment fixer son tarif freelance (TJM, forfait, à l’heure) ?
Fixer ses tarifs quand on débute en freelance est souvent le casse-tête. Trop bas ? Vous travaillez à perte. Trop haut ? Vous risquez de faire fuir les clients. Alors comment trouver le juste prix pour votre travail ? En freelance, on parle souvent de TJM : Taux Journalier Moyen. Voici comment l’aborder simplement et intelligemment.
Le TJM, c’est quoi exactement ?
C’est le tarif que vous appliquez pour une journée de travail. Il sert de base pour établir vos devis, calculer votre chiffre d’affaires cible, et structurer vos offres. Il s’agit d’un tarif appliqué pour une journée complète de mission, généralement comprise entre 7 et 8 heures, mais sans durée légale stricte. Ce qui compte, c’est la valeur livrée ce jour-là. Exemple : si votre TJM est de 300 €, une mission de 4 jours vous rapportera 1 200 € HT.
Ce chiffre doit refléter vos besoins réels (revenu net visé, charges, jours facturables) et votre positionnement sur le marché (expérience, spécialité, clients cibles). L’objectif : fixer un TJM minimum viable, réaliste et aligné sur votre valeur.
Étape 1 : Déterminez votre objectif de revenu
Commencez par vous poser la question : de combien ai-je besoin pour vivre correctement ?
Supposons :
- Revenu net mensuel souhaité : 2 500 €
- Charges sociales : environ 25 % (selon votre statut)
- Frais fixes (abonnements, matériel, assurances…) : 300 €
- Impôts estimés : 10 à 15 %
Faites le total et multipliez par 12 mois, puis divisez par le nombre de jours réellement facturables (généralement 15 à 18 par mois, car vous avez aussi des jours non facturés pour la prospection, l’administratif, la formation…).
À retenir : Un freelance facture rarement 100 % de son temps : anticipez !
Étape 2 : Étudiez les prix du marché
On appelle ça le benchmark. Tapez votre métier + “tarif freelance” sur Google ou consultez des plateformes spécialisées comme Malt ou Codeur.
Comparez avec des freelances ayant :
- une expérience équivalente,
- un positionnement proche du vôtre,
- la même zone géographique (si pertinent).
Ne sous-estimez pas votre valeur pour “avoir vos premiers clients”. Un tarif trop bas peut envoyer un mauvais signal (manque de sérieux, de compétences…).
Étape 3 : Choisissez un mode de facturation adapté
Votre TJM n’est pas la seule option. Vous pouvez aussi :
- facturer à l’heure (utile pour les micro-tâches ou interventions ponctuelles),
- proposer un forfait (sur un livrable précis : site vitrine, logo, formation…),
- ou combiner les deux (TJM + forfait de production).
Ce qui compte, c’est que votre client comprenne ce qu’il paie et que vous soyez rentable.
Comment devenir freelance : se faire connaître
En tant que freelance, votre premier défi est simple à formuler, mais plus difficile à relever : vous faire connaître. En effet, vos compétences ne valent rien si personne ne les voit. Et contrairement au salariat, ici, c’est à vous d’attirer les clients.
Heureusement, vous n’avez pas besoin de devenir influenceur ou community manager à plein temps. Mais vous avez besoin en revanche d’une vitrine claire et engageante, qui montre qui vous êtes, ce que vous faites, et à qui vous vous adressez.
Créez votre profil LinkedIn (et optimisez-le)
C’est votre carte de visite virtuelle. Gratuit, simple à mettre à jour, le profil LinkedIn est aujourd’hui un incontournable pour tout freelance. Quelques règles de base pour le rendre percutant :
- Une photo professionnelle, nette et avenante.
- Un titre clair qui résume votre spécialité (ex. : Développeur no-code spécialisé Bubble).
- Une présentation concise qui explique ce que vous apportez à vos clients.
- Des recommandations de collègues ou anciens clients.
- Des contenus partagés qui montrent votre expertise.
Astuce : vous pouvez utiliser la mention « freelance disponible » dans votre titre pour attirer l’attention des recruteurs ou prospects.
Pour aller plus loin : Comment optimiser votre profil LinkedIn.
Constituez un portfolio, même sans clients
Pas encore de missions ? Vous pouvez très bien :
- créer un projet fictif dans votre domaine (ex. : refonte d’un site existant) ;
- valoriser des projets réalisés en formation ou en bénévolat ;
- documenter un processus (ex. : « Comment j’ai automatisé un tableau de bord Notion »).
L’important, c’est de montrer votre savoir-faire de manière concrète.
Pensez local et réseau pro
La visibilité ne passe pas que par le web. Selon votre métier, votre réseau local peut faire toute la différence. Quelques idées :
- participez à des réseaux d’entrepreneurs (ex. : BNI, Réseau Entreprendre, Meetup locaux) ;
- imprimez quelques cartes de visite ;
- parlez de votre activité autour de vous, sans insister, mais avec clarté.
Trouver ses premiers clients en freelance : comment décrocher vos premières missions
C’est souvent la plus grande peur des freelances débutants : « Comment vais-je trouver mes premiers clients ? » Rassurez-vous : tout le monde passe par là. Et bonne nouvelle, il existe plusieurs pistes efficaces, même si vous partez de zéro.
1. S’inscrire sur les plateformes spécialisées
C’est la voie la plus rapide pour décrocher vos premières missions. Ces plateformes mettent en relation freelances et entreprises. Vous y créez un profil, vous répondez à des offres, vous négociez… et hop, première mission signée !
Voici quelques exemples :
- Malt : généraliste, très populaire en France.
- FreelanceRepublik : pour les freelances tech et IT.
- 5euros.com ou ComeUp : pour débuter avec des microservices.
- Codeur.com, Crème de la Crème, Upwork : selon votre spécialité.
L’astuce : soignez votre profil et répondez aux appels d’offres rapidement, avec un message personnalisé.
Pas de copier-coller généraliste : vous vendez votre savoir-faire, mais aussi votre posture professionnelle.
2. Activer votre réseau
C’est souvent de là que viennent les premières missions : un ancien collègue, un ami d’ami, un client indirect…
Parlez de votre projet autour de vous, avec enthousiasme et clarté. N’hésitez pas à envoyer un petit message LinkedIn ou WhatsApp à votre réseau proche.
« Je me lance comme freelance dans la rédaction SEO pour les entreprises B2B. Si tu connais quelqu’un que ça peut aider, je suis dispo ! »
3. Être actif dans les bons cercles
Inscrivez-vous à des événements pros, des webinars, des meetups ou des communautés en ligne (ex. : Slack de freelances, forums de niche).
Vous y ferez des rencontres, des partenariats, voire des clients. C’est aussi un excellent moyen de rester motivé et informé.
4. Démarcher avec finesse
Oui, vous pouvez aussi démarcher directement. Mais attention : pas question d’envoyer des mails froids et impersonnels. Choisissez une cible précise, montrez que vous comprenez ses besoins, et proposez une solution adaptée.
Se faire accompagner pour bien démarrer en freelance
Beaucoup de freelances échouent non pas par manque de talent, mais par isolement ou erreurs stratégiques. S’entourer et se former est donc bien plus qu’un confort : c’est un accélérateur de réussite.
Se former, se faire coacher, rejoindre des réseaux
Voici 3 types d’accompagnements qui peuvent vraiment faire la différence :
1. Se former
Choisir un statut, gérer son temps, fixer ses prix, se vendre, prospecter… ça s’apprend.
Investir du temps (et parfois un peu d’argent) dans une formation adaptée permet de gagner des mois d’erreurs, de doutes ou de paperasse mal gérée.
2. Se faire coacher ou mentorer
Un freelance plus expérimenté, un formateur spécialisé ou un expert métier peut vous aider à prendre du recul, ajuster votre stratégie, éviter les pièges… C’est aussi un bon moyen de gagner en confiance et en clarté.
3. Rejoindre des réseaux pros
Groupes de freelances, collectifs, communautés en ligne, meetups locaux… Ce sont des lieux précieux pour rompre la solitude, échanger des conseils, décrocher des missions et rester motivé.
L’accompagnement CréActifs : conseil, formation etcommunauté
Chez CréActifs, nous accompagnons depuis plus de 10 ans les freelances et les indépendants dans leurs débuts professionnels. Nous avons ainsi aidé plus de 30 000 entrepreneurs.
Avec le temps et l’expérience, nous savons que ce qui fait la différence, c’est le bon mélange entre contenu pratique, soutien humain et cadre structurant.

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Cette formation express et à distance a pour objectifs de vous faire comprendre l’ensemble des notions spécifiques et les démarches administratives à la création d’une micro-entreprise.
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FAQ – Tout savoir pour devenir freelance en France
Quelle est la différence entre freelance et auto-entrepreneur ?
Le freelance est un mode de travail indépendant. L’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) est un statut juridique. Un freelance peut choisir ce statut… ou un autre (EURL, SASU, etc.).
Faut-il un diplôme pour devenir freelance ?
Non, aucun diplôme n’est obligatoire, sauf si vous exercez une activité réglementée (comme avocat, médecin, architecte…). Ce sont vos compétences et votre sérieux qui comptent.
Peut-on devenir freelance en étant salarié ?
Oui, c’est possible sous conditions. Vérifiez l’absence de clause d’exclusivité ou de non-concurrence dans votre contrat, et respectez votre devoir de loyauté envers votre employeur.
Comment se déclarer freelance ?
La démarche dépend de votre statut. Pour une micro-entreprise, la déclaration se fait en ligne sur le site de l’INPI, en quelques clics, avec quelques documents simples à fournir.
Quel est le meilleur statut pour débuter en freelance ?
Le statut de micro-entrepreneur est le plus simple pour commencer : démarches rapides, comptabilité allégée, cotisations proportionnelles au chiffre d’affaires.
Combien gagne un freelance débutant ?
Tout dépend du secteur, des compétences et du réseau. En général, un freelance débutant fixe un TJM (taux journalier moyen) entre 200 et 350 €, mais cela peut beaucoup varier.
Peut-on toucher le chômage en étant freelance ?
Oui, grâce à l’ARE (allocation mensuelle partielle) ou à l’ARCE (capital versé en deux fois). Ces aides dépendent de votre situation et de votre choix de cumul ou de versement unique.