Nombreuses sont les personnes ayant une qualification professionnelle de niveau Bac +2 et plus ou une expérience significative d’au moins 3 ans dans le même secteur d’activité, qui décident de prendre leur indépendance par rapport au salariat classique. Voici des informations utiles avant de vous lancer.
Portage salarial : couverture sociale, travail intermittent et partage des gains
De plus en plus d’entreprises décident de gérer leur masse salariale avec souplesse. Le portage salarial est une solution intéressante pour elles pour plusieurs raisons.
Une relation tripartite
Le portage salarié est une relation contractuelle tripartite (comme pour l’intérim) dans laquelle un salarié effectue une prestation pour le compte d’entreprises, clientes de l’entreprise de portage salariale. L’entreprise qui passe commande n’a pas à gérer un salarié avec les contraintes des arrêts maladies, absences, retard, congés payés, lien de subordination, etc. Les profils recherchés sont des personnes hyper-spécialisés, autonomes ou multitâche.
L’avantage pour l’employeur d’un salarié en portage salarial, c’est d’avoir moins de charges salariales lorsque les clients ne se bousculent pas, tout en ayant à l’inverse une forte capacité de mobilisation d’employés lorsque l’activité bat son plein (ex : périodes des fêtes de fin d’année, évènements, reprise économique, etc.).
Un contrat de travail atypique
Il existe un contrat de travail à durée déterminé ou indéterminé entre le salarié porté et l’entreprise de portage salarial. Le salarié porté bénéficie de la couverture sociale obligatoire. Cette relation contractuelle implique qu’il accepte le poste proposé, peu importe le lieu de travail, la durée et le type de mission. Il a un lien de subordination avec son employeur.
A contrario, le salarié porté peut rester des semaines – voire des mois – sans travailler ni percevoir de revenu, comme être appelé à tout moment (difficile de prendre des vacances, des engagements d’ordre privé ou de travailler ailleurs).
Une couverture sociale à demi-mesure
Il faut savoir que l’ancienneté du salarié porté, ainsi que le nombre de trimestres cotisés pour la retraite ou pour l’assurance chômage, ne sont calculés qu’au prorata des périodes effectives de prestations dans l’année. A noter qu’il peut vite manquer un trimestre de cotisations par année civile (ex : au bout de 4 ans de travail vous perdez 1 an d’ancienneté).
Des droits au chômage accordés sous conditions
Bien que le salarié porté cotise à l’assurance chômage, il n’est pas certain de toucher une allocation en cas de perte d’emploi. En effet, la dernière Convention d’assurance chômage entrée en vigueur le 1er février 2023 fixe les conditions d’accès au chômage en exigeant notamment une durée effective de travail assez conséquente. Les personnes ne bénéficiant pas d’un CDI à temps complet ont donc plus de risque de ne pas remplir les conditions requises relatives aux :
- Conditions d’exécution des missions de portage
- Statut social et au montant de la rémunération perçue
- Périodes minimales de missions réalisées
- Motif de fin des missions
- A l’âge du salarié porté.
Ces conditions d’ouverture de l’assurance chômage versée par Pôle Emploi aux salariés portés limitent en conséquence le droit au versement d’une indemnité lorsqu’il se retrouve sans emploi.
Des revenus partagés et variables
Lorsqu’il est en mission pour un client, le salarié perçoit un salaire dont le montant brut est soumis aux charges sociales et fiscales. En revanche, les périodes sans prestation réalisée auprès d’une entreprise cliente ne sont pas rémunérées. Il faut donc être flexible et savoir gérer son budget familial.
Enfin, l’entreprise de portage salarié perçoit des frais de gestion dont elle est libre de fixer le pourcentage (généralement entre 4 et 10%) ainsi que des frais d’apport d’affaires, (pouvant aller de 3 à 30%). Ces sommes amputent de manière significative le montant du revenu net du salarié porté.
Exemple de revenu en portage salarial d’un consultant indépendant
Pour un expert titulaire d’un Master, ayant 20 ans d’expérience et dans une spécialité recherchée :
- Durée de la mission : 20 jours à 1.000 euros / jour
- Mission facturée : 20.000 euros
- Frais de gestion perçus par l’entreprise de portage salarial (si 10%) : 2.000 euros
- Indemnité d’apport d’affaires perçus par l’entreprise de portage salarial (si 12%) à : 2.160 euros
- Charges patronales (30% environ) et salariales (22% environ) déduites du Brut : 8.649 euros
- Déduction par le salarié des frais de fonctionnement (ex : déplacement, essence, hébergement, repas) : 700 euros (donc pas d’abattement forfaitaire de 10% à l’Impôt sur le revenu)
- Salaire net pour le salarié porté (avant déduction de l’IR) : environ 9.350 euros.
Si le portage salarial en tant que consultant indépendant vous intéresse, pensez à suivre une formation calibrée pour votre besoin et vos attentes.
FORMATION : DEVENIR CONSULTANT INDEPENDANT
Mettez-vous à votre compte. Cette formation qui vous permettra d’acquérir l’ensemble des connaissances, spécificités et enjeux du métier de consultant indépendant (ou freelance) nécessaires pour assurer une activité pérenne.
Consultant indépendant : 100% de liberté & des revenus
Une totale indépendance
Le consultant indépendant est son propre patron. Cela implique qu’il gère son emploi du temps, ses missions comme il l’entend, ainsi que son niveau de revenus. Il n’est pas soumis à un lien de subordination. Cependant, il est également responsable de prospecter les clients, de négocier les tarifs et de conclure les contrats.
Un statut social et fiscal au choix
Le travailleur indépendant peut choisir entre le statut d’auto-entrepreneur, le statut d’entrepreneur individuel et de société unipersonnelle pour s’installer à son compte.
En tant que consultant ou formateur free lance, il est soumis au régime fiscal des Bénéfices Non Commerciaux (BNC). Il cotise à l’assurance maladie, au système de retraite et à la formation continue.
S’il choisit une forme sociale de type société et qu’il est gérant de SARL ou président de SAS (statut intéressant pour déduire la TVA facturée), il peut même bénéficier sous conditions de l’assurance chômage versée par Pôle Emploi (environ 600 euros / mois pendant 6 mois en 2023) s’il vient à perdre son travail.
Des cotisations et assurances sur option
Il est recommandé de cotiser volontairement à une Mutuelle (au minimum 85 euros / mois) pour couvrir à minima les frais de santé non pris en charge par la sécurité sociale, (ex : lunettes de vue, soins dentaires, médecines douces, etc.), ainsi qu’à une assurance prévoyance de base (en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité).
Vous pouvez aussi en tant qu’entrepreneur individuel, de cotiser de manière volontaire à une assurance perte d’emploi comme la GSC, qui permet de maintenir un revenu en cas de perte d’emploi.
Il est nécessaire de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (son montant varie en fonction risque de votre activité).
Revenu, salaire, distribution de bénéfices …
En fonction du statut juridique de son entreprise, le revenu peut prendre différentes formes. Le freelance doit gérer sa comptabilité, la facturation et les déclarations sociales et fiscales mensuelles, ou confier ces tâches à un expert-comptable.
L’avantage d’être formateur ou consultant indépendant c’est la totale liberté de choix quant aux missions à accomplir et le prix à facturer. De plus, 100% des revenus générés vous reviennent.
Les cotisations et contributions sociales sont minimes et vous avez le choix de cotiser à des options (contrairement au salariat). Vos frais professionnels peuvent être déductibles de l’impôt sur le revenu et vous pouvez déduire la TVA de vos achats si vous choisissez d’exercer en société.
Sachez qu’il existe plus de 40 plateformes de freelance (jobbing) qui fonctionnent comme un service d’apport d’affaires. Vos clients peuvent venir du Monde entier. Dans certains cas, il suffit de payer un abonnement mensuel pour bénéficier du service. Il s’agit souvent de frais de fonctionnement fixes, indépendant du montant que vous facturez (donc très rentable).
Pourquoi est-ce plus avantageux de devenir consultant indépendant en 2024 ?
L’économie mondiale ainsi que le marché du travail évoluent. Les Etats doivent faire face à une dette publique plus importante qui va les contraindre à modifier leur budget, et surtout leur système de financement de la protection sociale. En France, les cotisations sociales perçus sur les revenus du travail ne devraient pas augmenter en 2024. Le marché du travail s’oriente vers plus d’indépendance, de souplesse, de liberté et de mondialisation.
Vous avez une expertise, vous être autonome et à l’aise avec les nouvelles technologies, vous savez gérer un budget ? Alors vous augmenterez de manière significative vos revenus et gagnerez en confort de vie (avantage du télétravail) en choisissant de devenir consultant indépendant où que vous habitiez en France ou ailleurs dans le monde. Ce statut vous permet de choisir la Vie que vous souhaitez avoir.
Pour vous aider à appréhender le potentiel de cette activité, CréActifs met gratuitement à votre disposition un modèle de Business plan pour consultant indépendant.
Pour en savoir plus, découvrez notre offre de formations à la création d’entreprise !