Vous pouvez mettre l’intérêt collectif et la protection de l’environnement au cœur de votre projet entrepreneurial, mais aussi proposer une offre qui a une réelle utilité sociale. Selon vous, l’entrepreneuriat peut être une manière de proposer un changement par le biais d’un modèle économique responsable ? Entrepreneurs, et si vous vous lanciez dans l’ESS !
Economie écologique, sociale et solidaire ou comment entreprendre pour la société et l’environnement ?
Définition de l’économie sociale et solidaire
L’ESS, ou Économie Ecologique, Sociale et Solidaire, s’appuie sur un modèle d’économie positive, non énergivore et favorisant les circuits courts. Cela signifie que l’entrepreneur social a la volonté de placer le facteur économique au service de l’humain et de l’environnement. Autrement dit, le but de l’ESS ne repose pas sur l’aspect financier uniquement, mais est motivé principalement par la volonté d’être utile à la société en ayant un impact carbone et énergétique le plus faible possible.
Objectifs de l’EES
De nos jours, de plus en plus d’entrepreneurs imaginent des solutions innovantes dans le but d’entreprendre différemment : et cela marche ! Gaspillage, pollution et importation sont aujourd’hui délaissés au profit du local, de la solidarité, la valorisation et de la récupération. Parce qu’entreprendre, c’est bien, mais entreprendre responsable, c’est mieux, il ne vous reste plus qu’à apporter votre contribution personnelle !
Qui sont les entreprises économique, sociale et solidaire ?
L’ESS n’est pas bloquée dans un secteur d’activité unique : de la santé à la culture, en passant par l’environnement, le social et l’industrie, l’ESS est aujourd’hui un idéal pour un grand nombre de salariés français. En voici quelques exemples :
- Caisses d’épargne,
- MMA,
- Chèque déjeuner,
- Biocoop,
- Théâtre du soleil,
- Magazine Alternatives économiques,
- Alma…
Le modèle de l’Économie Sociale et Solidaire repose sur quatre règles fondamentales :
- Entreprendre dans l’ESS doit obligatoirement créer un impact social et/ou environnemental : il s’agit donc de répondre à un besoin avant tout et d’en faire la raison d’être de son entreprise.
- Le projet d’entreprise doit être un projet économique viable : cela signifie que l’entreprise, une fois créée, doit dégager du chiffre d’affaires et surtout du résultat afin de pouvoir se développer et créer des emplois. Cette règle prouve que la mission sociale a donc, dans l’ESS, un double enjeu. Il s’agit effectivement de répondre au besoin du client tout en assurant l’emploi du salarié.
- La gouvernance de l’entreprise doit être démocratique : toutes les ressources doivent être mises au service du projet social et/ou environnemental de l’entreprise en privilégiant le partage. Le mieux est de mettre en place une gouvernance participative.
- La rentabilité de l’entreprise doit être mise au service de la finalité sociale et/ou environnementale : par exemple, l’entreprise peut choisir de réinvestir du bénéfice dans un nouveau projet responsable, ou de redistribuer une partie des bénéfices à des associations, par exemple (1% for the planet).
Quelles sont les structures pour entreprendre dans l’ESS ?
La loi du 31 juillet 2014 modifiée relative à l’économie sociale et solidaire, permet aux entreprises de l’ESS de bénéficier d’un cadre juridique renforcé qui vise à encourager le développement de ce secteur au cœur des dynamiques de développement local durable et, plus largement, des enjeux de la transition écologique et solidaire. Ainsi, les entreprises respectant les quatre règles que nous venons d’énoncer bénéficient de la formulation d’entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire.
Les catégories d’entreprises qui peuvent prétendre à cette formulation sont les suivantes :
- L’association
Elle peut employer des salariés bien qu’elle soit à but non lucratif. En France, en 2018, environ 1,3 million d’associations étaient actives selon le ministère en charge du monde associatif. Mais depuis le Covid, beaucoup d’entre elles ont disparu, sans qu’on en connaissance l’exact chiffre à ce jour. - La coopérative
Elle est contrôlée par ses membres, qui peuvent bénéficier d’excédents financiers : ceux-ci sont égaux et contribuent volontairement à l’entreprise. - La mutuelle
Elle est basée sur un principe de solidarité. L’objectif de la mutuelle est de couvrir les risques grâce à ses membres qui s’assurent eux-mêmes et qui assurent les autres. - La fondation
Elle est à but non lucratif. Elle repose sur le fait que de l’argent privé est mis à disposition d’une cause publique afin de réaliser un projet d’intérêt général. - La société commerciale
Cette structure est à but lucratif mais poursuit avant tout une finalité sociale et/ou environnementale.
Entreprendre dans l’ESS : quelles sont les aides ?
Différents types de soutiens dédiés aux entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire existent. Le mieux avant d’entreprendre dans ce secteur, c’est de disposer des connaissances utiles et indispensables pour créer une entreprise ESS viable à 3 ans. Pour cela, la formation de CréActifs à la création d’entreprise solidaire et responsable est un véritable atout !
CREER SA MICRO-ENTREPRISE ET DEVENIR AUTO-ENTREPRENEUR
Cette formation a pour objectifs de comprendre toutes les étapes de la création et de la gestion de sa micro entreprise.
Sachez notamment qu’il existe des organismes qui font des prêts spécialement pour ces entreprises. C’est le cas de France Active, par exemple, qui est le principal intervenant. Il peut également délivrer des garanties d’emprunt pour soutenir les entreprises si elles souhaitent obtenir un financement bancaire.
Mais on trouve aussi de la Banque Triodos ou le Réseau Entreprendre. Il existe également, des organismes permettant d’apporter des fonds propres spécifiques afin de soutenir le développement des entreprises sociales. Ainsi, Novess, Garrigue ou Impact soutiennent les projets entrepreneuriaux à impact.
Des acteurs proposent un accompagnement dédié aux entrepreneurs sociaux : les CRESS (Chambres Régionales de l’Économie Sociale et Solidaire) conseillent les entreprises de l’ESS, du stade de leur création jusqu’à leur développement. La communauté Makesense accompagne les entrepreneurs et organisations dans le but de co-constuire une société durable. Le but ? Relever des défis sociétaux et environnementaux. En collaborant avec des acteurs gouvernementaux, cet organisme cherche à avoir un impact positif.
Entrepreneurs sociaux : qui sont-ils ?
En 2011, Guilhem Chéron lance La Ruche qui dit Oui ! dans le but de démocratiser la consommation de produits issus de l’agriculture raisonnée. Le principe ? Permettre aux producteurs de vendre légumes, fruits, viandes ou miel à des clients dans la France entière grâce au concept de ruches virtuelles. En effet, le client voulant consommer responsable peut tout à fait rejoindre une ruche en deux clics, afin de se rendre au lieu de rendez-vous indiqué (toujours à proximité !) pour faire ses courses.
Bénédicte Défontaines fonde le réseau Aloïs après avoir constaté qu’une personne sur deux ayant une maladie cognitive n’était pas diagnostiquée. Cette association de la vallée du Rhône, a pour but de prendre en charge les patients plus tôt afin de retarder les effets de la maladie. Egalement, le coût est deux fois moins élevé qu’à l’hôpital !
Cécile Pierrat Schiever et Maÿlis Dupont décident de lancer l’association Kodiko en 2016. Cet organisme a été créé pour aider les réfugiés dans leur recherche d’emploi. Ainsi, des dispositifs d’accompagnement sont mis en place afin d’exposer aux réfugiés le marché du travail en France. Une personne sur deux ayant suivi la formation parvient à s’insérer dans le monde du travail sous six mois.
Ainsi, l’ESS est la solution pour les porteurs de projet qui imaginent des solutions nouvelles, innovantes et responsables. Notre modèle de société est actuellement en pleine transition : l’ESS, bien que déjà porteur depuis quelques années, s’apprête à prendre d’autant plus d’ampleur ces prochains mois et ces prochaines années.
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