Qui sont les entrepreneurs ?
Du temps où la création d’entreprise n’était pas accessible au plus grand nombre, une multitude d’études a cherché à identifier les traits de personnalité spécifiques de ces personnes si « exceptionnelles » … Avec plus de 30 000 entrepreneurs formés chez CréActifs, j’ai eu la chance de rencontrer des profils tous aussi divers que variés ! Alors, est‑ce que tout le monde peut devenir entrepreneur ?
- Certains entrepreneurs sont très réservés et modérés alors que d’autres sont très extravertis et fougueux.
- Certains sont réfléchis et patients alors que d’autres sont plutôt intuitifs et pressés.
- Certains sont très optimistes alors que d’autres sont plus mesurés.
- Certains sont passionnés alors que d’autres au contraire sont fondamentalement détachés.
La diversité qui caractérise les entrepreneurs n’est finalement pas plus importante que chez les non-entrepreneurs. L’entrepreneur se caractérise non pas par ce qu’il est, mais plutôt par ce qu’il fait. On ne naît pas entrepreneur, on le devient !
L’entrepreneuriat ne se résume pas aux créateurs de startup formés dans les grandes écoles et qui jouent avec l’argent des investisseurs ! Non, l’entrepreneuriat n’a rien à voir avec les dirigeants du CAC40 qui pour la grande majorité sont des salariés ! 99,9% des entreprises françaises sont des TPE / PME. Avec 4,5 millions d’entrepreneurs, l’entrepreneuriat concerne quasiment la totalité des Français.
Selon l’Insee, la création d’entreprises en France a battu un record en 2024 avec 1 111 238 nouvelles immatriculations, soit une hausse de + 6 % par rapport à 2023.
Insee
Les micro-entrepreneurs, quant à eux, représentent 64 % des immatriculations (≈ 710 000 créations), confirmant leur rôle central dans l’écosystème entrepreneurial.
Pourquoi tout le monde peut devenir entrepreneur aujourd’hui
L’entrepreneuriat n’est pas réservé aux créateurs de start-up high-tech — vous pouvez être artisan, freelance, franchisé, gérant d’un gîte ou d’une maison d’hôtes, architecte… tant que vous agissez en toute indépendance juridique et sous votre propre responsabilité.
Micro‑entrepreneur, TPE, PME : ces statuts couvrent des réalités très diverses, et chacun peut y trouver une voie selon ses ambitions, ses ressources et son profil. Pour savoir quel statut juridique choisir pour votre entreprise, consultez notre questionnaire interactif d’aide à la décision.
Entreprendre, est-ce facile ?
Bien que la création d’entreprise repose sur du bon sens, en pratique, les obstacles sont nombreux : lourdeur administrative, système comptable complexe, et accompagnement parfois morcelé. Entreprendre, c’est beaucoup de bon sens. Cependant, il a tendance à se perdre…
La vente et le service client sont souvent peu considérés en France et nous sommes globalement maladroits sur ce sujet. Être serviable, poli, est souvent perçu comme un asservissement caractérisé. Cette attitude rentre en opposition avec notre volonté de toujours tout décider en occultant que le seul et unique patron est le client. « Je ne vais tout de même pas dire « bonjour » aux clients qui rentrent dans ma boutique ? » D’une manière générale, nous avons une culture business relativement faible.
Le jour où vous annoncez que vous allez entreprendre à des Français, soit ils vont trouver cette décision périlleuse, soit géniale.
En France, plus d’un tiers des micro-entrepreneurs ont moins de 30 ans (41 %), mais seulement 24 % sont accompagnés dans leur démarche, contre 40 % pour les entrepreneurs classiques — un frein potentiel à la réussite.
Est-ce que tout le monde peut devenir entrepreneur ? Les obstacles
Le système comptable, administratif et juridique français est complexe et il nécessite une réelle compréhension pour pouvoir éviter les erreurs. Et non, un comptable ne comblera pas la carence en gestion d’un entrepreneur. Entreprendre sans comprendre les règles de comptabilité / administratif et juridique, c’est un peu comme jouer à un jeu sans en connaître les règles. La probabilité de gagner est relativement faible, d’autant plus que ces règles ne sont pas forcément intuitives…
Il est complexe de connaître les acteurs et de déterminer par soi-même qui fait quoi en entrepreneuriat. Et malheureusement, malgré les efforts des régions avec l’appui de la BPI, la coordination entre les organismes est relativement faible, ce qui n’aide pas à la compréhension. Ainsi, le séquençage des dispositifs d’aide à l’entrepreneuriat n’est pas logique. Il est par exemple très fréquent de juger un entrepreneur sur son business plan sans lui donner les moyens d’être en mesure de le réaliser… Cette démarche est pourtant au cœur de la maturation du projet, de la concrétisation de l’idée, de la construction d’une vision indispensable à l’action d’entreprendre.
Enfin, il existe trop d’ « omniscients » et trop peu de personnes modestes dans les organismes d’accompagnement à la création d’entreprise. Il est très compliqué de prévoir ce qui va réussir ou ne pas réussir. Malgré cela, il est fréquent de rencontrer des « gourous » de l’entrepreneuriat qui prétendent savoir ce qui va fonctionner ou pas…
Autant de types d’entreprises que de profils d’entrepreneurs
Peter Drucker (considéré comme le père du management moderne) disait : « Il n’y a pas un caractère d’entrepreneur. Mais il faut du caractère pour l’être. » Cette formule illustre bien la réalité : il n’existe pas de profil unique ni de parcours prédéfini pour entreprendre.
Certains lancent une micro-entreprise, d’autres créent une start-up innovante ou reprennent une PME existante. On trouve des entrepreneurs dans l’artisanat, les services, le commerce, l’industrie, l’agriculture ou encore les métiers créatifs…
À chacun de trouver le type d’entrepreneuriat qui correspond à ses compétences, à ses ambitions et à son style de vie : de la petite activité complémentaire exercée seul, à la direction d’une entreprise internationale employant des centaines de personnes.
Au final, l’important n’est pas la taille ou le secteur, mais la cohérence entre votre projet et la vie que vous souhaitez mener.
Tout le monde peut devenir entrepreneur : étudiants et salariés
Pour les étudiants : entreprendre tout en poursuivant ses études
Le Statut National d’Étudiant-Entrepreneur (SNEE) prouve que tout le monde peut devenir entrepreneur, y compris pendant ses études. Ouvert dès le bac et sans limite d’âge pour candidater, il permet de créer ou reprendre une entreprise tout en poursuivant un cursus académique. Les moins de 28 ans conservent en plus leur couverture sociale étudiante.
Grâce à un emploi du temps aménagé, il est possible de remplacer le stage obligatoire par un projet entrepreneurial, validé par crédits ECTS. Les étudiants bénéficient aussi d’un double tutorat (enseignant et professionnel), d’un accès à des espaces de coworking et à un réseau d’experts, de mentors et de financements.
Ce dispositif peut être complété par le Diplôme d’Étudiant-Entrepreneur (D2E), qui valorise officiellement le parcours. La candidature se fait via un dossier soumis au comité d’engagement d’un PEPITE (Pôle Étudiant pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat), garantissant un accompagnement adapté pour transformer une idée en entreprise viable.
Pour les salariés : lancer son activité en toute légalité
Pour les salariés, entreprendre est tout à fait possible, à condition de respecter :
- l’obligation de loyauté (ne pas travailler sur son projet pendant ses heures de travail et protéger les informations confidentielles de l’entreprise) ;
- les éventuelles clauses d’exclusivité ou de non-concurrence prévues au contrat de travail ;
- le respect des obligations fiscales et sociales liées à un cumul d’activités.
De nombreux salariés choisissent de tester leur projet en micro-entreprise tout en conservant leur emploi. Cela permet de limiter les risques financiers et d’évaluer la viabilité de l’activité avant un lancement à temps plein.
Dans les deux cas, l’accompagnement est clé : étudiants et salariés peuvent bénéficier de l’expertise de CréActifs, qui forme et conseille les porteurs de projets à chaque étape de la création d’entreprise. Nos programmes incluent des formations certifiantes, des ateliers pratiques et un suivi pour transformer une idée en activité viable, tout en respectant vos contraintes d’étudiant ou de salarié.

CONDUIRE UN PROJET DE CRÉATION D’ENTREPRISE
Cette formation à distance a pour objectifs de vous faire comprendre l’ensemble des notions spécifiques et les démarches administratives à la création d’une entreprise (statuts juridique, business plan, stratégie de communication…).
Tout le monde peut devenir entrepreneur : le résumé
Tout le monde peut créer une entreprise, dès lors que le projet est cohérent avec vos valeurs, votre personnalité, vos ambitions, vos contraintes financières, et que vous êtes prêt(e) à vous former et à vous entourer des bonnes personnes.
Micro-entrepreneur, franchisé, artisan, commerçant, freelance… quelle que soit la forme choisie, vous êtes entrepreneur dès que vous agissez en indépendance juridique et sous votre propre responsabilité.
Risque et incertitude font partie intégrante de l’aventure entrepreneuriale, mais ils peuvent être anticipés et maîtrisés grâce à une bonne identification des enjeux, un accompagnement adapté et une préparation rigoureuse.
S’entourer d’experts comme CréActifs permet de structurer son projet, d’identifier les financements et aides disponibles, de sécuriser chaque étape et de maximiser ses chances de réussite.
Vous souhaitez entreprendre ? Découvrez notre offre de formations à la création d’entreprise.
2 Commentaire(s)
Bonjour,
Merci pour cet article, il est très interessant. J'ai maintenant monté ma Startup depuis 1 an, et je suis en train de me décourager car ma visibilité stagne… Si des personnes veulent m'apporter leur soutien avec un partage ou quoi que ce soit, ce serait d'une grande aide <3
www.mijane.store
@mijane_officiel
Bonjour, bravo pour votre lancement ! Si vous souhaitez gagner en visibilité, nous vous conseillons la formation "Communiquer pour trouver des clients": https://creactifs.com/formations/communiquer-pour-trouver-ses-clients/
A très vite chez CréActifs !