QQOQCP – Comment améliorer l’efficacité de la gestion de projet des créateurs d’entreprise ?

Définition de la méthode QQOQCP ?

Outre la nécessaire adéquation Homme/Projet, il faut également au créateur d’entreprise d’être efficace dans la gestion de son projet entrepreneurial. Le QQOQCP est une méthode structurée d’analyse et de résolution de problème. Elle se base sur un questionnement systématique et systémique de tout sujet entrepreneurial qui tourne le problème dans tous les sens.

Son objectif est de dresser un diagnostic précis et d‘identifier la meilleure solution. L’acronyme QQOQCP reprend donc les 6 questions indispensables à poser pour y parvenir : Quoi, Qui, Où, Quand, Comment, Pourquoi.

Nos experts formateurs vous présentent quelques pistes intéressantes d’accompagnement des porteurs de projet. Cela permet de poser les fondements du business en utilisant un outil tout droit sorti des grandes écoles de la vie ou surtout celle du bon sens ! C’est d’ailleurs ce que vous apprenez lors de votre formation avec CréActifs.

Quel est l’intérêt d’utiliser le QQOQCP pour un projet de création d’entreprise ?

La grande majorité des créateurs d’entreprise et de start-up se heurte à l’exercice de l’écrit et ne savent pas comment présenter leur projet entrepreneurial de maniére simple et claire. C’est souvent un problème de méthode. Ils se retrouvent donc démotivés et confient même parfois la création de leur BP, pourtant très importante, à un tiers qui ne porte pas le même regard ou n’y met pas la même implication.

Certains outils facilitent l’accompagnement des créateurs d’entreprises ou dirigeants, en leur permettant de rédiger un business plan, un incontournable à ne pas négliger pour rechercher des investissements. Le QQOQCP est un outil simple d’appropriation qui permet de revenir à l’essence même du projet tout en abordant tous les points stratégiques de la création.

A quoi sert le Q.Q.O.Q.C.P ?

Vous pouvez regrouper votre QQOQCP en réalisant un tableau à 2 colonnes dans lequel vous indiquez dans la colonne de gauche chacune des questions, et à droite vos solutions, analyses ou propositions.

La première des questions à se poser quand on souhaite créer, c’est « Quoi ? » ou plus précisément qu’est-ce que je vends ? Voici des exemples concrets pour vous aider à utiliser cet outil d’analyse pertinent.

1er Q. : pour Quoi ?

Quel produit ou offre veut votre client ? Pour répondre à cette question de la manière la plus spécifique possible, un autre outil est indispensable : C.A.B. Votre offre doit être compréhensible et simple à expliquer aux clients :

• Le C pour Caractéristiques (physiques, techniques et esthétiques) : faire seulement une énumération des caractéristiques de l’offre de façon objective (exemple : nettoyant écologique et éco responsable français).
• Le A pour les Avantages qu’apporte l’offre ou le différenciant service ou produit (ex : sécurité, proximité, écologique).
• Le B pour les Bénéfices pour le client (ex : respect de l’environnement).

Une fois cette question traitée, cela permet de répondre à une deuxième question.

2ème Q : pour Qui ?

Qui est le client ? Définir le profil de la cible ou les intermédiaires par lesquels votre client devra passer pour atteindre sa cible (ex : CSP+). Cette question du « Qui » est aussi associée à :

• Avec Qui ?,
• Par Qui ?
• Pour Qui ?

Le O : pour Où ?

Cette question a le mérite d’identifier la position d’un local pour l’installation d’un commerce et de définir une zone géographique attractive, afin d’attirer la cible et d’être visible rapidement (ex : petits commerces locaux et internet). Il est aussi préférable de se trouver dans un secteur et marché porteurs pour l’entrepreneuriat. Pour un business qui ne nécessite pas de locaux, cette question permet de définir la zone d’intervention et la capacité à y faire face.

Par exemple en cas de livraison, quelle sera le mode de livraison le plus adapté pour les clients, quelle est la règlementation du pays en cas d’export, qu’en est-il pour la TVA ?

Le Q : pour Quand ?

Quand tient d’abord de la connaissance de l’environnement et des pratiques dans le secteur d’activité dans lequel il évolue, de la saisonnalité ou de la propre situation personnelle du créateur. C’est une notion que l’on ne doit jamais perdre de vue, car il vaut mieux démarrer une activité au plus fort de sa saison que l’inverse car l’impact direct de ce choix est financier.

En fonction du projet, il y a tout intérêt à encaisser rapidement, car les sorties d’argent seront souvent les mêmes (on parle du BFR : Le Besoin en Fonds de Roulement). La trésorerie nécessaire pour couvrir vos charges à venir en attendant les encaissements, dû souvent soit aux délais de paiement accordés aux clients (ex : client qui règle à 60 jours et fournisseurs immédiatement, surtout au démarrage) soit liée à une période de basse saison.

Le C : pour Comment et combien ?

Le QQOQCCP permet de faire la part belle à la question du comment faire pour y parvenir et surtout comment surmonter les obstacles, mais aussi combien cela va-t-il coûter et combien cela va vous rapporter financièrement.

Comment faire ?

C’est la question névralgique de la mise en œuvre du projet dans les meilleures conditions. Elle permettra de relever les limites du business mais surtout permet de mettre en exergue les difficultés qu’il faudra résoudre en définissant des étapes de réalisation. Il est la colonne vertébrale, l’organisation de votre entreprise française.

Combien, ça coûte ?

Combien coûte cette belle histoire ? Le projet tel qu’il a été pensé a-t-il été budgétisé et comment le financer ? Mieux vaut bien connaître tout le panel des financements possibles.

Combien, ça rapporte ?

Combien, encore lui, mais cette fois-ci la question est « Combien doit-il rapporter à son porteur ? ». Quel sera le retour sur investissement de ce projet tel qu’il a été conçu ? Est-ce qu’il permet de dégager de la rentabilité ? Ce sont toutes les questions que le banquier ou investisseur n’hésitera pas à soulever mais que le porteur de projet doit se poser même si ce dernier considère que son projet ne nécessite pas de fonds. Il ne doit pas oublier ses charges personnelles. Dans tous les cas et quelle que soit la situation du créateur, la question importante est « Combien de temps peut-il tenir sans percevoir de rémunération de son activité ? ».

Le P : pour Pourquoi ?

Pourquoi : c’est une question qui doit être traitée avec humilité, le pourquoi sont les motivations de la création (ex : protection de la nature et utile à tous). Pourquoi ce business, pourquoi lui, pourquoi maintenant et qu’espère t’il y découvrir ?

Vaste sujet qui permettra aussi de valider cette question par le résultat qui n’est pas une question mais une finalité escomptée.

QQOQCP : Résultats envisageables

Le résultat attendu doit simplement répondre aux questionnements ou aux attentes du porteur de projet. C’est la seule chose qu’il ne devra pas livrer aux tiers (banquiers, investisseurs…) sauf légitimité ou crédibilité.

Fondamentalement, que cherchez-vous réellement en créant votre entreprise ? Se prouver que vous êtes capable ? Besoin de trouver un autre mode de vie ? Ne plus subir la hiérarchie ? Bénéficier d’une plus grande autonomie ou encore pouvoir laisser libre cours à votre créativité ? Est-ce aussi pour mieux gagner votre vie ?

Tout cela à un prix, c’est au porteur de projet d’en définir les contours ou les risques. Bien sûr, les résultats attendus doivent être posés en amont du projet, mais aussi pendant et à la fin.

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