Vous en êtes maintenant à l’étape du financement de votre projet. Cette étape est souvent redoutée lors de la création mais il existe de nombreux dispositifs que vous pouvez solliciter !
Vos besoins financiers ont été identifiés lors de l’élaboration de votre business plan.
En fonction de la nature de votre projet et de vos besoins au démarrage, il va falloir trouver un mode de financement adapté et convaincre un partenaire financier de vous faire confiance pour partager les « risques » avec vous.
Il existe deux types de financement :
- Un financement en fonds propres
- Un financement extérieur
Un financement en fonds propres
Ceci constitue votre première source de financement et représente votre implication financière dans le projet !
C’est votre apport personnel et celui de vos éventuels associés qui sont à l’origine du projet. Ces fonds se décomposent en un apport de chaque associé dans le capital de la société et un apport en compte courant. Un apport en compte-courant d’associé est une somme d’argent qui est apportée à la société par les associés et qui n’entre pas dans le capital. Contrairement au capital, les comptes-courants d’associés pourront ultérieurement être remboursés aux associés.
Ces fonds peuvent provenir d’une partie de vos économies personnelles mais aussi de votre épargne salariale. La création ou la reprise d’entreprise est un cas de déblocage anticipé de la participation et du PEE.
Un financement extérieur
Il va falloir convaincre des partenaires extérieurs de vous faire confiance !
- Love money : vos proches (cercle familial et amical) peuvent apporter des fonds à votre projet ; en prenant une participation au capital de votre société, ils deviennent ainsi vos associés !
- Crowdfunding (ou ‘financement par la foule’) : vous sollicitez le grand public ! Selon Financement Participatif France, c’est « un outil de collecte de fonds opéré via une plateforme internet permettant à un ensemble de contributeurs de choisir collectivement de financer directement et de manière traçable des projets identifiés ». Le financement participatif sert tout d’abord à valider votre idée auprès du public. Il peut prendre différentes formes : dons, prêts (crowdlending) ou investissements (crowdequity). La forme du don avec une contrepartie est généralement la plus utilisée. Votre famille et vos amis constituent votre premier cercle lors de la collecte. Les deux plateformes les plus réputées sont Ulule et KissKissBankBank mais il en existe beaucoup d’autres qui vont s’adapter à votre projet.
- Prêt bancaire : le prêt bancaire est la solution la plus utilisée. Une demande de prêt doit être bien préparée et en cohérence avec votre projet. L’établissement bancaire vous imposera toujours un minimum d’apports et des garanties pourront vous être demandées.
- Garantie bancaire : en cas de non-remboursement de l’emprunteur envers la banque, l’organisme garantit un pourcentage du recouvrement de la dette de l’emprunteur à travers une cotisation. Ces organismes vous facilitent l’accès au crédit bancaire :
- BpiFrance propose la garantie Création qui garantit entre 50% et 60% du prêt consenti par les nouveaux entrepreneurs.
- Le réseau France Active propose notamment la garantie FAG consacrée aux demandeurs d’emploi et la garantie FGIF destinée aux femmes entrepreneures, qui garantit jusqu’à 70% du prêt.
- Prêt d’honneur : vous pouvez également solliciter un prêt d’honneur afin de renforcer vos apports personnels. C’est un prêt personnel à taux zéro accordé au porteur de projet et sans prise de garantie ; obligatoirement adossé à un prêt bancaire classique. Les deux principaux réseaux sont Initiative France et le Réseau Entreprendre et l’obtention d’un prêt de leur part a un effet de levier important pour obtenir par la suite un prêt bancaire (le montant moyen d’un prêt d’honneur accordé par le réseau Initiative est 9 200€).
- Micro-financement : si vous avez des difficultés à accéder au crédit bancaire, l’association ADIE est là pour vous aider ! Elle propose des micro-crédits pouvant aller jusqu’à 10 000€.
- Aides au financement :
Dispositif NACRE
Il faut noter que le dispositif NACRE (Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise) a pris fin le 1er janvier 2017 et relève désormais de la compétence des régions. Contactez donc votre conseiller régional pour savoir s’il propose le dispositif.
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Réduction de charges sociales
Vous pouvez bénéficier de l’ACRE (aide à la création ou à la reprise d’une reprise) sous certaines conditions. Le dispositif a été étendu aux salariés, aux retraités… et n’est plus uniquement accessible aux demandeurs d’emploi. Cette aide consiste en une exonération partielle de charges sociales pendant un an. Si vous êtes micro-entrepreneurs, vous bénéficiez d’une exonération spécifique pendant trois ans.
Si vous êtes une Jeune Entreprise Innovante (JEI), vous pouvez bénéficier sous conditions d’exonérations de certaines charges sociales.
Les aides de Pôle Emploi
Si vous êtes demandeur d’emploi, vous pouvez demander à Pôle emploi soit, le maintien de votre allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), soit, le versement de l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE) sous certaines conditions. L’ARCE consiste à recevoir vos allocations chômage sous forme d’un capital égal à 45% du montant de vos droits ARE restants.
Les subventions
Si vous êtes demandeur d’emploi en situation de handicap, vous pouvez bénéficier d’une subvention d’un montant de 5 000 € de la part de l’Agefiph sous conditions, pour faciliter le démarrage de votre activité.
Si vous êtes une start-up de moins d’un an d’existence, vous pouvez bénéficier de la bourse French Tech attribuée par BpiFrance (45 000€ maximum), soumise à certains critères, pour financer votre innovation.
De plus, pour compléter vos capitaux de départ, vous pouvez participer à des concours nationaux, régionaux ou sectoriels de créateurs et repreneurs d’entreprise.
A noter si vous êtes dans le cadre d’un projet innovant ou à fort potentiel
Vous pouvez envisager une prise de participation. Cette opération consiste à faire entrer au capital de votre entreprise un ou plusieurs intervenants extérieurs et par ce biais obtenir des financements. La présence d’un investisseur professionnel dans l’actionnariat rassure les institutions financières, ce qui facilite l’accès au crédit bancaire et permet de bénéficier d’un effet de levier important. L’investisseur qui s’implique financièrement dans le développement d’entreprises innovantes ayant un fort potentiel de croissance, a pour objectif de réaliser une plus-value intéressante lors de la future cession des titres.
- BpiFrance est un organisme public qui dispose et gère plusieurs fonds d’investissement en fonds propres.
- France Invest (ex Association française des investisseurs pour la croissance) est un organisme privé qui regroupe l’ensemble des structures de capital-risque installées en France.
- Les Business Angels sont des particuliers passionnés par l’entrepreneuriat qui investissent une partie de leur patrimoine dans de jeunes entreprises innovantes à fort potentiel. Ils investissent en moyenne entre 10 000 et 20 000€ dans les projets et en plus du soutien financier, mettent à disposition leurs compétences entrepreneuriales.
N’oubliez pas, il n’y a aucune obligation à faire appel à tous ces modes de financement, cela dépend de votre projet mais aussi de votre situation personnelle.
Vous avez désormais toutes les clés en main pour financer votre projet de création d’entreprise !
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2 Commentaire(s)
Dites moi, quelle stratégie à définir pour la mobilisation des ressources dans la mise en œuvre d’un projet d’entreprise?
Bonjour, je vous invite à contacter directement nos Conseillers en Entrepreunariat au 01 48 74 63 90 pour plus d’informations sur les formations pouvant répondre à vos besoins.