Alors que vous travaillez en entreprise, en tant que salarié ou en intérim, vous pouvez en toute sérénité envisager d’être aussi à votre compte. Devenir votre propre patron est tout à fait possible même si vous avez signé un contrat de travail. Il suffit de respecter certaines règles.
Vous vous demandez certainement « Comment m’y prendre pour réussir ma reconversion professionnelle ? Comment créer mon entreprise et me lancer ? Dois-je en informer mon employeur ? Quelles sont les démarches ? » Voici les réponses de nos experts formateurs.
Boom historique des créations d’entreprises
L’année 2022 a connu un record historique des créations d’entreprises en France. Cela est du principalement à la prise de conscience d’un besoin de qualité de vie post-Covid. Les salariés recherchent :
- Moins de stress au travail,
- Une activité quotidienne en phase avec les valeurs de chacun,
- Un meilleur salaire,
- Travailler dans une ambiance détendue,
- Besoin d’indépendance,
- Envie de s’épanouir,
- Besoin de se challenger …
Tout cela fait partie des principales revendications des nouveaux créateurs d’entreprise. Peut-être est-ce votre cas aussi ?
La France a enregistré selon l’INSEE 1.071.900 créations d’entreprises, soit une hausse de +2% par rapport à l’année dernière, sachant que 2021 avait déjà été une année très riche pour l’entrepreneuriat. Le seuil du million de créations a ainsi été franchi pour la première fois en 2022 ! Alors ne vous posez plus de question et lancez-vous en toute connaissance de cause !
CONDUIRE UN PROJET DE CRÉATION D’ENTREPRISE
L’objectif de cette formation est de valider les grandes étapes de la création d’entreprise du candidat : structurer son projet, préciser son offre, choisir son statut juridique, rédiger son Business Plan et réaliser les démarches d’immatriculation.
Comment faire pour créer son entreprise en étant salarié ?
L’idéal pour créer son entreprise lorsque l’on est chef de famille ou lorsque l’on a des impératifs financiers – emprunt immobilier, voiture en leasing, pension alimentaire, dettes pour des études supérieures, jeune majeur à charge, etc. – c’est de travailler à mi-temps en tant que salarié ou de bénéficier d’un congé création d’entreprise afin d’assurer ses arrières !
Le monde de l’entrepreneuriat réserve bien des surprises, il est donc indispensable d’être bien préparé. Faites-vous accompagner très tôt dans votre projet par des organismes spécialisés, des consultants, des organismes de formation pour création d’entreprise.
Vous pouvez également prendre des congés adaptés comme le temps partiel, le congé création d’entreprise, le congé sabbatique, le congé sans solde … afin de disposer du temps nécessaire pour vous former en tant qu’entrepreneur, construire votre business plan, trouver un modèle économique, développer votre réseau d’entrepreneurs sereinement.
Zoom sur le congé pour création d’entreprise
Le congé pour création d’entreprise consiste à suspendre votre contrat de travail pendant un an renouvelable 1 fois. L’employeur a 30 jours pour vous répondre, il peut refuser selon les priorités de l’entreprise et reporter à 6 mois la date de début de ce congé.
Les conditions pour en bénéficier sont réduites :
- Ancienneté de 2 ans et plus,
- Prévenir son employeur 2 mois avant par LRAR.
Après le congé, vous devrez éventuellement choisir entre votre emploi salarié « exclusif » et votre nouvelle activité de créateur d’entreprise, en espérant que celle-ci ait décollé. Toutefois, si votre contrat de travail ne s’y oppose pas et que vous respectez votre devoir de loyauté vis-à-vis de votre employeur, il sera possible d’être salarié et créateur d’entreprise. Il s’agit d’un cumul d’emplois particulièrement stratégique les premiers mois de l’activité.
Passer à temps partiel pour la création d’entreprise
Vous pouvez demander à votre employeur de réduire votre temps de travail afin de vous occuper de votre projet pendant un an, renouvelable une fois. Ce sont les mêmes conditions que celles exigées pour effectuer une demande de congé pour création. Il sera toutefois nécessaire de conclure un avenant au contrat de travail pour prévoir le temps partiel.
Ce statut est particulièrement avantageux, car vous conservez votre :
- Statut de salarié,
- Salaire au prorata du nombre d’heures de travail effectuées,
- Emploi tout en mettant en œuvre votre projet,
- Ancienneté dans l’entreprise,
- Droit à la retraite,
- Allocation chômage si besoin,
- Couverture santé complémentaire (mutuelle d’entreprise).
Surtout, en cas d’échec de votre projet entrepreneurial, vous pourrez reprendre un temps plein. Le versement de votre salaire est maintenu en partie ce qui vous assure, quoi qu’il arrive, un revenu stable et mensuel.
Comment bénéficier du congé sabbatique ?
Si vous ne souhaitez pas divulguer votre projet à votre employeur, vous pouvez demander un congé sabbatique. Votre employeur n’est pas tenu de l’accepter.
Les conditions pour en bénéficier :
- Avoir une ancienneté de 36 mois au moins, consécutifs ou non, dans l’entreprise même ou dans toute entreprise du même groupe,
- Justifier d’une activité professionnelle de 6 ans minimum ;
- Ne pas avoir bénéficié au cours des 6 années précédentes déjà d’un précédent congé sabbatique, d’un congé création ou d’un congé formation de 6 mois au moins.
La Coopérative d’Activité et d’Emploi (CAE)
Les CAE sont constituées sous forme de Scop. Cette forme d’entrepreneuriat collectif offre une solution plus sûre pour lancer son activité. Le porteur de projet qui rejoint une CAE bénéficie d’un cadre juridique existant, d’un statut d’entrepreneur salarié en contrat à durée indéterminée et d’une protection sociale. Toute la gestion administrative, fiscale et comptable est mutualisée (facturation, comptabilité, responsabilité juridique…).
C’est la CAE qui facture les prestations de l’entrepreneur, mais c’est bien lui qui est responsable du développement commercial de son activité. Cela peut être utile pour les personnes qui ne sont pas familiarisées avec les démarches administratives et la paperasserie.
Se former pour réussir sa reconversion professionnelle
La formation est un excellent moyen d’assimiler les connaissances nécessaires pour créer son entreprise et surtout les pièges à éviter !
CRÉER SA MICRO-ENTREPRISE
Cette formation en 3 étapes a pour objectifs de vous faire comprendre l’ensemble des notions spécifiques et les démarches administratives à la création d’une micro-entreprise. En moins d’une semaine, vous devez être capable de construire votre projet, créer votre entreprise, identifier vos points forts / faibles et monter un business plan simple mais cohérent.
Vous pouvez aussi suivre une (ou plusieurs) formation(s) indispensables telles que les bases de la comptabilité, la gestion des personnes, les techniques de vente, mais aussi des thématiques particulières telles que la création de site internet, la communication sur les réseaux sociaux, etc.
En tant que salarié, vous bénéficiez surtout de droits à la formation sur votre Compte Personnel de Formation (le CPF) qui peut financer jusqu’à 100% vos formations pour devenir entrepreneur !
Vous cumulez chaque année des heures de formation que vous pouvez utiliser quand vous le souhaitez. Il vous suffit de vous munir de votre carte de sécurité sociale pour activer votre profil sur le site officiel du CPF.
Dois-je en informer mon employeur ?
Libre à vous de tenir informé votre employeur concernant votre projet de création d’entreprise si vous le souhaitez. Cependant, il arrive dans certains cas que le salarié préfère garder son projet pour lui, sans en faire part à sa hiérarchie. Si vous ne souhaitez pas dire votre employeur de votre souhait de création d’entreprise, vous pouvez suivre votre formation en dehors de vos heures de travail, ainsi votre employeur n’a pas à être informé de votre projet.
Attention aux clauses de votre contrat !
En tant que salarié, il faut penser à vérifier quelques points importants sur votre contrat de travail : les clauses de non-concurrence et de d’exclusivité.
Si votre activité salariée actuelle ne comporte aucune clause de non-concurrence ou d’exclusivité en rapport avec votre projet de création d’entreprise, vous êtes libre de vous lancer !
Dans le cas inverse, vous devez demander une autorisation à votre employeur si vous souhaitez immatriculer votre activité.
Dans tous les cas, vous avez parfaitement le droit de vous former et de commencer vos démarches tout en étant salarié. Si vous souhaitez vous immatriculer et que votre contrat de travail contient des clauses de non-concurrence et d’exclusivité vous devez demander une autorisation à votre employeur.
Les aides à la création d’entreprise
Vous pouvez bénéficier sous conditions d’aides sociales pour créer votre entreprise : l’ACCRE, aides de Pôle Emploi, etc.
Il existe aussi des aides fiscales, comme l’exonération de charges sociales et d’impôt sur le revenu.
A cela peuvent s’ajouter des aides en matière d’information et d’accompagnement (NACRE, Activ’Créa, etc.) et des aides financières (micro-crédit de l’Adie, prêt NACRE).
Pour connaître les conditions d’éligibilité de ces aides, il est recommandé de se rendre directement sur le site des organismes compétents.
Pour en savoir plus, découvrez notre offre de formations Création d’entreprise !