Vous souhaitez lancer votre activité de gîte en espérant générer un revenu confortable ? Comment garantir la rentabilité de votre investissement ? Il vous faut au préalable être propriétaire de votre futur gîte, puis opter pour le statut juridique le plus pertinent pour vous. Votre offre de gîte peut concerner une maison entière, une partie d’une habitation seulement (ex : combles aménagés, longère) ou une dépendance meublée et entièrement équipée située sur votre propriété. En effet, vous pouvez vivre et travailler sur place. Vos revenus locatifs peuvent vous permettre soit de rembourser votre prêt immobilier, soit de vous dégager un salaire.
Comment assurer la rentabilité de son activité de loueur de gîte ?
La rentabilité de votre offre de location d’un gîte dépendra de plusieurs facteurs qui vont guider
vos choix. Celui du statut juridique de votre entreprise, parmi toutes les formes juridiques existantes, est déterminant pour calculer la rentabilité de votre offre. En effet, du choix de la forme sociale de votre entreprise va dépendre le montant de :
- Vos charges courantes :
Comme payer un avocat ou une plateforme spécialisée en création d’entreprise pour rédiger
vos statuts, ou accomplir toutes les formalités légales. En société, il vous faudra aussi payer un
expert-comptable ou bien suivre une formation en comptabilité afin d’assumer seul cette tâche. - Votre capacité à déduire la TVA :
Sachez que si vous avez prévu d’importants travaux de rénovation dans votre gîte, mieux vaut opter pour une forme juridique de type société. Ainsi, vous pourrez déduire la TVA, ce qui vous permettra d’économiser près de 20% sur toutes vos dépenses.
Choisir un statut juridique adapté à votre situation personnelle
La forme sociale de votre entreprise fait partie des éléments clés permettant d’estimer la rentabilité de votre activité de gîte. Voici les conseils de nos experts (eux aussi entrepreneurs) pour vous aider à choisir le meilleur statut juridique pour un gîte.
Prendre en compte vos charges courantes
En proposant une offre de gîte, vous allez tirer des revenus de votre patrimoine immobilier.
Cela se traduira par des gains financiers si vos charges ne sont pas supérieures à vos revenus.
En effet, vous allez devoir supporter des charges fixes et variables :
- Dépenses de rénovation, de travaux, d’aménagement des espaces,
- Investissements en éléments de décoration, aménagement intérieur ou extérieur,
- Charges de fonctionnement (ex : électricité, chauffage, ménage, etc.),
- Frais de remise en état, remplacement de biens cassés ou abîmés, pressing, petits travaux
de réparation, etc.
À cela, peuvent se rajouter des mensualités destinées à rembourser un crédit immobilier ainsi que les frais d’assurance de prêt.
Notre conseil : en fonction du choix de votre statut juridique pour votre activité de gîte, vous pourrez ou non déduire une partie de ces frais ! Si vous avez un prêt immobilier à rembourser et/ou des travaux importants à réaliser, optez pour une forme sociale d’entreprise de type SARL, SCI ou SAS.
Déterminer votre besoin en matière de protection sociale
Du choix de votre statut juridique dépendra également votre couverture sociale (assurance maladie, cotisation retraite, etc.). Si vous avez besoin que votre activité de location de gîte vous procure une protection sociale, optez pour le statut de la micro-entreprise, ou celui de salarié de votre entreprise.
Estimer le nombre de jours de location à l’année
En fonction de ce nombre, votre activité de gîte sera considérée comme occasionnelle (ex : vacances scolaires, saison d’hiver/été uniquement, pendant vos périodes d’absence), soit elle sera permanente, à l’année.
Il faut donc d’abord estimer votre chiffre d’affaires annuel et fixer votre prix. De là découlera le choix de votre statut juridique.
À noter : il existe des plafonds de chiffre d’affaires à ne pas dépasser si vous optez pour certains statuts juridiques simplifiés. On pense notamment à celui de la micro-entreprise, qui est peu contraignant.
Les différents statuts juridiques possibles pour une activité
de gîte
Loueur de meublé non professionnel
L’activité de loueur meublé non professionnel (LMNP) est réservée aux personnes dont le revenu annuel est inférieur à 23.000 euros. Un complément de salaire idéal pour une personne en CDI, en CDD, à temps partiel ou à la retraite. En optant pour ce statut, vous ne paierez pas de cotisations sociales sur les revenus du gîte. En revanche, il n’y aura pas de protection sociale au titre de cette activité, ni de droit à la retraite. Pour démarrer votre activité, le statut de loueur meublé non professionnel est avantageux, car moins contraignant et peu coûteux.
Sachez que tous les revenus tirés de votre activité de gîte seront déclarés à l’impôt sur le revenu. De plus, vous serez personnellement redevable de la taxe foncière et de la taxe de séjour.
Si ces notions vous semblent encore abstraites ou que certaines subtilités juridiques vous échappent, pensez à suivre notre formation de 5 jours pour vous aider à lancer votre activité de gîte. Vous aurez à votre disposition tous les éléments indispensables à la réussite de votre projet de création d’entreprise.
OUVRIR UN GITE OU UNE CHAMBRE D’HÔTE
L’objectif de cette formation est de vous permettre d’acquérir l’ensemble des connaissances nécessaires afin de créer puis de gérer un gîte ou une chambre d’hôte pérenne.
Statut de la micro-entreprise
Lorsque vos revenus annuels estimés dans votre Business plan pour un gîte sont supérieurs à 23.000 euros et inférieurs à 72.600 euros pour une location meublée classique ou 176.200 euros pour un meublé de tourisme classé, privilégiez le statut de micro-entreprise.
Avantages : vous n’avez pas besoin d’un expert-comptable et vous ne serez pas assujettis à la TVA.
Votre prix de location restera donc concurrentiel.
La rentabilité de votre offre de gîte avec ce statut va dépendre de votre classement en meublé de tourisme, des labels obtenus et donc du niveau des prestations offertes. En effet, si votre gîte est classé en meublé de tourisme, vos cotisations sociales seront faibles. De plus, vous bénéficierez d’un abattement fiscal très favorable de 71%, au lieu de 50% sans classement.
Conclusion : la micro-entreprise est moins intéressante si le logement loué n’est pas classé en meublé tourisme, car les charges sociales seront plus élevées et l’abattement fiscal plus faible.
Statut juridique sous forme de société
Si vous vous lancez à plusieurs, y compris dans le cas de conjoints, ou que les apports pour financer
le projet proviennent de différentes personnes, alors il est préférable que chaque associé soit impliqué dans une forme sociale protectrice, c’est-à-dire la SARL, SCI ou SAS.
La forme sociale en société est idéale si vous avez plusieurs gîtes ou que vous pensez dégager un chiffre d’affaires significatif, surtout si votre d’emplacement est vraiment exceptionnel et peu concurrentiel.
Afin de vous aider à bien sélectionner le statut juridique idéal pour votre future activité de gîte, laissez-vous guider par notre outil d’aide au choix d’un statut social pour votre entreprise. Répondez simplement aux questions et le système vous guidera vers les statuts juridiques les plus judicieux et rentables pour votre activité de gîte.
Pour en savoir plus, découvrez notre offre de formations pour gîtes et chambres d’hôtes.